PONTOISE (France) - La compagnie américaine Continental Airlines, deux de ses employés, et d’ex-responsables du programme Concorde et de l’aviation civile française, seront jugés à partir de février 2010 pour homicides involontaires après le crash du Concorde (113 morts en juillet 2000).

Le procès débutera le 2 février 2010 et devrait s’achever en mai de la même année, a précisé la procureure de Pontoise (banlieue nord de Paris), Marie-Thérèse de Givry.

Les prévenus avaient été renvoyés devant le tribunal en juillet 2008 à l’issue de huit ans d’instruction.

Le 25 juillet 2000, 113 personnes avaient péri, dont quatre au sol, dans l’accident du Concorde qui s’était écrasé sur un hôtel à Gonesse, au nord de Paris.

L’enquête avait montré que l’explosion des réservoirs de l’avion était liée à l’éclatement d’un pneu, lui-même dû à la présence sur la piste d’une lamelle en titane perdue par un DC-10 de Continental Airlines.

Dix-neuf parties civiles seront représentées dont notamment les familles de certaines des quatre victimes au sol, des syndicats du transport aérien, et des familles de l’équipage de l’avion.

La grande majorité des victimes a accepté de ne pas agir en justice en échange d’une lourde indemnisation versée par le transporteur.

Plus d’une vingtaine d’avocats devraient participer aux débats qui seront traduits simultanément en anglais.Le procès devra déterminer qui sont les principaux responsables de la catastrophe : la Continental Airlines dont une pièce en titane d’un avion a provoqué l’accident ou les anciens responsables d’Aérospatiale et de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) qui n’ont pas assez pris en compte les nombreux incidents qui ont émaillé l’histoire de l’avion.

AFP