Attentat au Mali. 2 morts dont une Française, 36 otages libérés

Au Mali, l’attaque djihadiste contre un lieu de villégiature touristique, fréquenté par des Occidentaux, ce dimanche près de Bamako, a fait deux morts, dont une Française. 36 otages retenus par les assaillants ont été libérés par les forces spéciales maliennes, selon le ministre malien de la Sécurité.

« C’est une attaque djihadiste. Les forces spéciales maliennes sont intervenues. 36 otages ont été libérés. Malheureusement, il y a eu pour le moment deux morts, dont une Franco-Gabonaise », a déclaré le ministre Salif Traoré, cité par l’agence Reuters.

Des hommes armés - le nombre des assaillants n’a pas été précisé - ont attaqué dimanche au Mali un hôtel proche de Bamako, faisant deux morts dont une Franco-Gabonaise, rapportent les autorités.

« La première victime est une Franco-Gabonaise tandis que la vérification de la nationalité de l’autre est en cours », a déclaré Baba Cissé, porte-parole du ministère de la Sécurité.

« Policiers en civil »

La cible de l’attaque, « Le Campement » à Dougourakoro, à l’est de la capitale malienne, est appréciée par les expatriés qui y passent notamment les week-ends.

« Toutes les forces de sécurité sont sur place », a précisé Baba Cissé en début de soirée. « Campement Kangaba est bouclée et l’opération est en train d’être conduite. Nous contrôlons la situation. »

Un témoin proche de l’hôtel a dit avoir vu des Occidentaux s’enfuir de l’hôtel «  pendant que des policiers en civil échangeaient des tirs avec des assaillants qui semble-t-il étaient à l’intérieur ».

« Des militaires français dans des blindés »

« Il y avait quatre véhicules de la police nationale ainsi que des militaires français dans des blindés », a-t-il ajouté.

Les forces françaises au Mali n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat.

L’attaque dans la capitale malienne, Bamako, a été menée par « des djihadistes » contre lesquels ont été engagées les forces spéciales maliennes, les militaires de l’opération française Barkhane et ceux de l’ONU, a expliqué un responsable du ministère malien de la Sécurité.

Le président français s’est entretenu avec le président malien dans la nuit, précise-t-on à l’Elysée. « Il lui a fait part au cours de cet échange du plein soutien de la France dans cette épreuve », indique-t-on.

Plusieurs précédents

La dernière attaque djihadiste visant des Occidentaux dans la capitale malienne remonte à celle de mars 2016, contre l’hôtel Nord-Sud de Bamako, abritant la mission de l’Union européenne qui entraîne l’armée malienne (EUTMMali). Un assaillant avait été tué.

Le 20 novembre 2015, un attentat contre l’hôtel Radisson Blu avait fait 20 morts, outre ses deux auteurs.

Il avait été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), en coordination avec le groupe djihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, qui avait scellé à cette occasion son ralliement à Aqmi.

L’état d’urgence est en vigueur au Mali quasiment sans interruption depuis.

En mars 2015, une attaque contre le restaurant-bar La Terrasse avait fait cinq morts, dont deux Occidentaux.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida. Les djihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du pays, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Source : ouest-france.fr
Date : 18 juin 2017

Crédit photos : Source : ouest-france.fr Date : 18 juin 2017

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