Attentat de Nice : les plaintes contre l’Etat et la Ville classées sans suite

Des proches des victimes de l’attentat de Nice, ainsi que des personnes qui se trouvaient à proximité de la scène de crime, estimaient que le niveau de sécurité de la Promenade des Anglais, au soir du 14-Juillet, était insuffisant.

La série de plaintes, déposées par 23 familles ou proches des victimes de l’attentat de Nice, contre les responsables de l’Etat et la municipalité en charge de la sécurité de la Promenade des Anglais, ont été classées sans suite, a annoncé ce jeudi le parquet de Nice.

Ces plaignants contestaient le dispositif de sécurité déployé lors des festivités de ce 14-Juillet, mais à l’issue d’une enquête préliminaire conduite depuis septembre, le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre a estimé qu’il ne pouvait retenir "aucun fait de nature à engager une quelconque responsabilité pénale à l’encontre de quiconque".

Pas d’"infraction pénale"
Cette enquête préliminaire avait été confiée en septembre à la DCPJ et à l’Inspection de la police nationale. "L’enquête s’est poursuivie jusqu’à la fin décembre, mais il n’y a pas d’infraction pénale suffisamment constituée. Il fallait une intention manifestement délibérée", a expliqué le procureur au cours d’une conférence de presse.

"S’il y a eu des erreurs, des inconséquences, elles ne sont pas suffisantes pour établir une infraction pénale de prise de risque", a estimé le magistrat. "La mise en danger de la personne, les blessures ou homicides involontaires prévoient qu’il y ait une intention délibérée de ne pas respecter la loi, le décret ou le règlement."

"J’ai décidé par conséquent du classement sans suite des 23 plaintes déposées et de l’enquête judiciaire initiée ensuite, au motif de l’inexistence d’une infraction pénale", a ajouté Jean-Michel Prêtre.

Repérages en camion
L’attaque au camion-bélier, perpétrée par Mohamed Lahouaiej Bouhlel et revendiquée par Daech, a fait 86 morts. Ce soir du 14 juillet 2016, plus de 30 000 personnes s’étaient massées sur la promenade des Anglais pour assister au feu d’artifice.

Parmi les plaintes adressées au procureur de Nice, l’avocat des parents d’un enfant qui figurait parmi les victimes, le petit Yanis, Me Yassine Bouzrou, visait en particulier "le défaut de mise en place de contrôles de la circulation des poids-lourds" aux abords de la Promenade des Anglais où les camions étaient, selon son interprétation, théoriquement interdits.

La plainte soulignait que le conducteur du camion s’était rendu à onze reprises sur la Promenade entre le 11 et le 14 juillet avec son poids-lourd de 19 tonnes, manoeuvrant à plusieurs reprises sur la voie piétonne et feignant de livrer des marchandises. Il s’était même garé sur la partie piétonne de la Promenade, à hauteur du Negresco, hôtel emblématique de Nice, proche de l’attaque.

Source : L’Express
Auteur : AFP
Date : 19 janvier 2017

Crédit photos : Source : L’Express Auteur : AFP Date : 19 janvier 2017

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