Ce que l’on sait de l’agression survenue à Notre-Dame de Paris

Un homme a blessé un policier avec un marteau avant d’être touché par balle. Il a crié « C’est pour la Syrie » lors de l’attaque, a fait savoir le ministre de l’intérieur.

Un homme a attaqué un policier avec un marteau, mardi 6 juin, le blessant légèrement à la tête. L’un de ses collègues a riposté avec son arme de service et a blessé l’agresseur par balle. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête.

Que s’est-il passé ?

L’incident a eu lieu mardi vers 16 h 20, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, située dans le 4e arrondissement de la capitale. Un homme a attaqué par-derrière et avec un marteau, une patrouille de trois policiers. « C’est pour la Syrie ! », a-t-il crié, frappant un agent de 22 ans, légèrement blessé à la tête. L’un de ses collègues s’est alors dégagé et a tiré deux fois. L’assaillant, blessé, est resté au sol.

Touché au thorax selon la préfecture de police, il a été conduit à l’hôpital. Son état de santé n’est pas encore connu.

Le policier, dont les blessures ne sont « pas très graves », selon le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, a également été hospitalisé. Ce dernier a rendu hommage au « sang-froid » et au «  professionnalisme » de la patrouille.

Un témoin a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) avoir entendu «  crier très fort », puis vu « un mouvement de foule ». « Les gens ont paniqué, j’ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout », a-t-il ajouté.

« On a entendu deux bruits de coups de feu, on ne s’est pas inquiété, d’ailleurs personne ne s’est inquiété, personne ne courait, ont quant à elles relaté Aline et sa fille Gabrielle Wacogne, qui se rendaient à l’hôpital Hôtel-Dieu tout proche. Puis soudain on a vu des policiers arriver à pied, puis des voitures et des fourgons, ils ont tout de suite fermé les accès au parvis.  »

La préfecture a demandé d’éviter le secteur mais elle faisait vite état d’une «  situation maîtrisée  » peu avant 17 h 30.

Où en est l’enquête ?

La section antiterroriste du parquet de Paris a aussitôt ouvert une enquête en flagrance, confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’attaque n’a pas été revendiquée pour l’instant. Une source proche de l’enquête affirme cependant que l’assaillant « s’est revendiqué être un soldat du califat  » de l’organisation Etat islamique (EI) après l’agression.

Une perquisition a eu lieu, mardi soir, dans une résidence étudiante de Cergy (Val-d’Oise), dans laquelle le suspect louait un studio, d’après l’AFP. Une quinzaine de membres de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), une unité de la police, cagoulés et lourdement armés, ont fouillé un studio situé au rez-de-chaussée de cet immeuble flambant neuf.

Selon le ministre de l’intérieur, les touristes présents sur les lieux de l’attaque – ils ont été d’abord confinés à l’intérieur de la cathédrale –, et qui ont assisté à l’attaque, seront interrogés par les enquêteurs dans les prochains jours. Plusieurs centaines de personnes sont en effet restées plus de deux heures dans l’édifice, monument historique le plus visité du pays, avec 13 millions d’entrées par an. Elles ont progressivement été évacuées en fin d’après-midi, «  après les vérifications d’usage », a fait savoir la préfecture de police.

Que sait-on de l’assaillant ?

Outre le marteau, l’homme était en possession de « couteaux de cuisine » et « a crié “c’est pour la Syrie” » au moment de l’attaque, a fait savoir M. Collomb en fin de journée.

Il aurait « apparemment » agi seul. Le ministre a ajouté que le suspect « se présentait comme étudiant algérien  ». Des sources proches de l’enquête affirment à l’AFP, « sous réserve que les papiers retrouvés sur lui correspondent à son identité », qu’il serait né en Algérie en janvier 1977 et serait doctorant en sciences de l’information de l’université de Lorraine. D’après le président de cette université, Pierre Mutzenhardt, interrogé par France Bleu Lorraine Nord, l’étudiant, « en thèse depuis 2014  » ne « montrait rien de suspect ».

L’homme n’avait pas « donné de signes de sa radicalisation » et « toutes les indications  » confirment la thèse « d’un acte isolé », a confirmé mercredi le porte-parole de gouvernement Christophe Castaner.

Source : lemonde.fr
Auteur : AFP
Date : 7 juin 2017

Crédit photos : Source : lemonde.fr Auteur : AFP Date : 7 juin 2017

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes