Les enquêteurs égyptiens ont annoncé lundi que la mémoire des enregistreurs du vol qui s’est abîmé en Méditerranée le 19 mai dernier devrait être réparée « dans les heures qui viennent ».
La remise en état de la mémoire des boîtes noires de l’avion d’EgyptAir qui s’est abîmé le 19 mai en Méditerranée sera achevée « dans les heures qui viennent », a annoncé lundi un membre de la commission d’enquête égyptienne. Il sera ensuite possible de déterminer dans quelle mesure les données pourront être exploitées, a-t-il ajouté. Dimanche, des sources proches de l’enquête avaient souligné que les unités de mémoire des boîtes noires étaient « fortement endommagées » et avaient estimé que leur réparation demanderait « beaucoup de temps et d’efforts ».
L’enregistreur de voix CVR (Cockpit Voice Recorder) a été récupéré jeudi par l’équipe de Deep Ocean Search (DOS), la compagnie franco-britannique mandatée par les autorités égyptiennes tandis que le Flight Data Recorder qui enregistre les paramètres de vol a lui été repêché « en plusieurs morceaux » vendredi. Le comité d’enquête égyptien a déclaré dans un communiqué qu’il avait commencé à analyser les enregistreurs samedi, en présence de représentants français et américains, précisant que « les unités de stockage en mémoire ont été extraites des enregistreurs et mises à sécher pendant huit heures sur un site militaire.
Les causes de l’accident demeurent à ce jour mystérieuses. L’appareil transportait 66 personnes, dont 30 Égyptiens et 15 Français.
Des familles qui exigent de « la transparence »
Les familles des victimes veulent que « la lumière soit faite ». Contactée suite aux déclarations des autorités égyptiennes sur « l’endommagement » des boîtes noires, l’Association des familles de victimes du vol EgyptAir MS 804 avait réclamé que « les autorités françaises poursuivent les recherches au-delà de la récupération des boîtes noires pour rendre les corps des 15 ressortissants français à leurs familles ». Pour ce faire, l’association a sollicité un rendez-vous auprès du président de la République afin d’avoir l’assurance qu’une « réelle coopération internationale pour mobiliser toutes les ressources techniques possibles » soit mise en place.
L’hypothèse de l’attentat avait d’abord été avancée par l’Égypte, mais cette thèse a cédé progressivement du terrain au profit de celle d’un incident technique. Notamment avec l’absence de revendication. Les alarmes signalant des défaillances déclenchées à bord peu avant la chute et les débris convergent aussi vers l’hypothèse d’un incident.
Source : LeFigaro.fr
Auteur : Adrien Renouard
Date : 20.06.2016