Crash d’Egyptair : les boîtes noires vont être réparées en France

Les deux boîtes noires de l’Airbus d’Egyptair qui s’était abîmé en mer en mai dernier sont trop endommagées pour être immédiatement exploitées. Elles vont être envoyées en France pour réparation.

Les mémoires des deux boîtes noires de l’Airbus d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée il y a un mois ont été "endommagées". Elles seront envoyées en France pour être réparées, a annoncé ce jeudi dans la soirée la commission d’enquête égyptienne.

Réparation dans les laboratoires du BEA

"Les mémoires des deux enregistreurs de vol ont été endommagées" affirme la commission dans un communiqué. "La commission d’enquête se rendra en France la semaine prochaine avec les circuits électriques des deux boîtes noires pour les faire réparer dans les laboratoires du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) et éliminer les dépôts de sel", ajoute le texte. Une fois réparées, les mémoires seront ensuite "ramenées au Caire pour que soit effectuée l’analyse des données dans les laboratoires du ministère de l’Aviation civile", selon le communiqué.

Le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui concerne les conversations dans le cockpit, et le Flight Data Recorder (FDR), qui enregistre tous les paramètres de vol, ont été repêchés "en morceaux" la semaine dernière par le "John Lethbridge", un navire de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS). Par ailleurs, "une équipe de médecins légistes français va rejoindre leurs collègues égyptiens pour participer aux opérations de récupération des morceaux de corps humains" sur la zone du crash, souligne le communiqué.

"Savoir comment ont réagi les pilotes"

Après leur découverte, les enquêteurs avaient d’abord dû mettre à sécher les unités de stockage, grâce à la technologie adéquate, dans un centre de recherches de l’armée. Il faudra "beaucoup de temps et d’efforts", pour les réparer, avait alors affirmé une source en Egypte. Comme l’avait indiqué le spécialiste de la sécurité aérienne et ancien pilote, Xavier Tytelman, à L’Express, l’analyse des boîtes noires pourrait toutefois permettre notamment "de savoir comment ont réagi les pilotes, ce qu’ils se sont dit ou non, s’il y a eu des communications entre le cockpit et les hôtesses et stewards".

Dans la nuit du 18 au 19 mai, l’A320 d’Egyptair était tombé en mer avec 66 personnes à bord, dont 40 Egyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar.

Source : Lexpress.fr
Date : 23.06.2016

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