Trois passagers du TER Rennes - Saint-Malo sont morts dans la collision avec un poids lourd, le 12 octobre 2011. L’accident a fait 61 blessés. Le procès s’est tenu presque sept ans plus tard, du 16 au 20 avril dernier. Une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont 18 mois ferme aménageables, a été requise à l’encontre du chauffeur routier.
Ils ont attendu le procès pendant presque sept ans. Et le jugement du tribunal correctionnel de Rennes, depuis plus de deux mois. Celui-ci sera rendu lundi 2 juillet après-midi.
Les victimes de la collision entre un poids lourd et un TER Rennes Saint-Malo, le 12 octobre 2011, au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille, près de Rennes, ont vécu cinq jours de procès, éprouvant, du 16 au 20 avril dernier.
Souffrances physiques et psychiques
Elles y ont raconté leurs souffrances, psychiques ou physiques, la perte de leurs proches, leurs vies brisées. Toutes étaient passagères du train.Le chauffeur du semi-remorque long de 18 mètres, qui s’était immobilisé sur les voies, au moment où les barrières commençaient à s’abaisser, était parvenu à s’extraire de sa cabine. Il avait souffert de légères blessures.
Cinq ans requis contre le chauffeur routier
A la barre du tribunal, il a tenu à s’adresser aux victimes, « conscient que penser trouver les mots justes pour atténuer [leurs] meurtrissures est utopique ». Poursuivi pour homicides et blessures involontaires, cet homme de 41 ans, placé sous contrôle judiciaire, parle du « traumatisme qui s’est créé » en lui depuis le drame. Il assure ne pas avoir vu de signal lumineux ni entendu la sonnerie annonçant l’arrivée imminente du TER.
La vice-procureur de la République, Delphine Dewailly, a requis à son encontre cinq ans d’emprisonnement, dont 18 mois ferme, qui pourront être aménagés.
Les deux autres prévenus, SNCF réseau (ex - Réseau ferré de France) et SNCF mobilités, sont également jugés pour blessures et homicides involontaires. Aucune peine n’a été requise par la magistrate, qui a déclaré avoir « des difficultés à convaincre et à [se] convaincre que la configuration du passage à niveau est à l’origine » de la collision.
Trois autres accidents au même endroit
D’autres accidents s’y étaient produits, en 2006, 2 007 et 2010. Un chantier de construction du viaduc y a démarré, l’an passé. La fermeture officielle du PN11 est prévue pour avril 2020.
Source : Ouest France
Auteur : Angélique CLERET
Date : 01/07/2018