EgyptAir : pas d’incidents techniques signalés lors des vols précédant le crash

Selon France 3, l’Airbus a été contraint de faire demi-tour et de se poser à au moins trois reprises au cours des 24 heures précédant sa disparition. Une information que plusieurs sources interrogées par Le Figaro ont démentie.

Une nouvelle fois, des informations contradictoires circulent concernant le crash de l’Airbus A320 d’EgyptAir le 19 mai dernier. Interrogées par Le Figaro, plusieurs sources proches de l’enquête ont en effet démenti jeudi qu’une série d’alertes ait été émise par l’avion dans les 24 heures précédant sa disparition en mer.

Mercredi, France 3 assurait pourtant avoir obtenu des informations selon lesquelles l’Airbus avait été contraint de faire demi-tour et de se poser en urgence à au moins trois reprises au cours des 24 heures précédant le crash. Selon la chaîne, les systèmes d’alerte signalant une anomalie à bord s’étaient déclarés peu après le décollage de trois aéroports où l’Airbus avait fait escale. Ces procédures d’alerte avaient occasionné à chaque fois une vérification technique au sol qui s’était révélée négative puisque l’appareil avait pu redécoller et poursuivre sa route au-dessus de la Méditerranée. Des données techniques signalées par le système Acars qui permet la transmission de messages codés entre un avion et le sol, au cours d’un vol.

Une source proche d’Airbus contactée par le Figaro affirme au contraire que le constructeur aérien n’a reçu aucun message Acars indiquant que l’avion avait atterri en urgence plusieurs fois au cours des 24 heures précédant le crash. Quand un avion doit atterrir d’urgence, il est en général dérouté vers l’aéroport le plus proche, ce qui n’a pas été le cas. En outre, rappelle cette source, en cas d’atterrissage d’urgence, il faut vérifier ce qui ne va pas, l’avion est donc cloué au sol, l’aéroport et la compagnie sont prévenus, et l’appareil n’est remis en service que quand le problème est identifié et définitivement résolu. Encore une fois, cela n’a pas été le cas, selon la même source. Pour savoir ce qu’il s’est passé, il faut attendre de retrouver et d’analyser les boîtes noires.

Le rayon de la zone de recherches des boîtes noires rétréci

Ce pourrait être le cas dans les jours à venir. « Le signal d’une balise d’un enregistreur de vol a pu être détecté par les équipements de la société Alseamar déployés sur le bâtiment de la Marine nationale Laplace », a en effet confirmé mercredi dans un communiqué le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses français (BEA), Rémi Jouty, après une première annonce de la compagnie égyptienne. Le rayon de la zone de recherches de ces enregistreurs de vol a été ramené de cinq à deux kilomètres. À Paris, le ministre français des Transports, Alain Vidalies, a déclaré jeudi matin qu’il faudrait une huitaine de jours avant que les boîtes noires puissent être récupérées. Or, les balises des deux enregistreurs n’émettront que 4 à 5 semaines dans l’eau avant que leurs batteries ne soient épuisées. Une course contre la montre s’est engagée.

L’avion transportait 56 passagers, dont 15 Français, et 10 membres d’équipage. Tous sont présumés morts. Les causes de l’accident dramatique demeurent mystérieuses. Dès le lendemain du crash, le gouvernement égyptien penchait pour la thèse de l’attentat. Mais jusqu’ici, aucune revendication n’a été diffusée. Aujourd’hui, les autorités privilégient l’hypothèse d’une défaillance technique.

Source : LeFigaro.fr
Date : 01.06.2016

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