Drame d’Allinges : RFF fait appel de sa mise en examen

L’entreprise publique mise en cause dans l’accident entre un TER et un bus scolaire, en 2008, ne veut pas être un "bouc émissaire".

Réseau ferré de France (RFF) a fait appel de sa mise en examen dans le cadre de l’enquête sur la collision mortelle à Allinges en 2008 entre un TER - assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève- et un car scolaire. Collision qui avait entraîné la mort de sept collégiens et fait 25 blessés.

Quelques semaines plus tard, le professeur qui avait organisé la sortie scolaire de ces élèves du collège de Margencel s’était donné la mort dans un bois de la région chablaisienne.

"RFF a fait appel car il n’y a aucun indice grave ou concordant justifiant la mise en examen", a déclaré à l’AFP Me Thierry Dalmasso, avocat de RFF. Les juges d’instruction Michel Mollin et Christine de Curraize avaient décidé en janvier, plus de trois ans après les faits, de mettre en examen RFF et la SNCF. Jusque-là, seul le chauffeur du car était mis en examen pour "homicides involontaires".

"Le juge a cédé aux parties civiles qui pensaient qu’un accident aussi grave ne pouvait se contenter de la seule mise en examen du chauffeur de bus", a encore noté Me Dalmasso. "Il y a eu un accident gravissime, c’est un grand malheur mais ce n’est pas une raison pour chercher des boucs émissaires", a-t-il ajouté, en affirmant avoir "bon espoir" que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Chambéry annule cette mise en examen.

Tribune de Genève - 5 avril 2012


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