Accident de bus en Suisse : toutes les victimes ont été identifiées

Les familles des victimes de l’accident de bus en Suisse sont arrivées de Belgique ce mercredi. Certaines étaient encore dans l’incertitude sur le sort de leurs enfants. Les victimes ont désormais toutes été identifiées.

Les familles des victimes du tragique accident d’autocar qui a fait 28 morts, dont 22 enfants venus de Belgique, sont arrivées en Suisse ce mercredi, certains dans l’incertitude sur le sort de leurs enfants.

A leur arrivée en Suisse ce mercredi, certaines familles belges ignoraient encore si leur enfant faisait partie des victimes du tragique accident d’autocar qui a fait 28 morts, dont 22 enfants. Mardi soir, le véhicule qui transportait 52 personnes a heurté de plein fouet un mur de béton dans un tunnel : les enquêteurs s’interrogent toujours sur les causes de l’accident, alors que l’autocar ne roulait visiblement pas trop vite.

Le ministère belge de la Santé a précisé dans la soirée que les 24 enfants blessés étaient désormais tous identifiés. L’école ’t Stekske, à Lommel dans le nord-est de la Belgique, compte sept blessés, dont deux grièvement, et 17 personnes décédées (deux adultes et 15 enfants). L’école Sint-Lambertus d’Heverlee dans le centre du pays dénombre 17 blessés, dont deux grièvement, et neuf morts (deux adultes et sept enfants). A ce bilan s’ajoutent les deux conducteurs du car, décédés également.

Les blessés sont répartis entre quatre hôpitaux différents. Trois blessés graves ont été admis à Lausanne, le quatrième blessé grave séjourne à Berne. Quatorze blessés sont hospitalisés à Sion. Ils souffrent essentiellement de fractures, plus ou moins graves. Leur état est stabilisé. Enfin, six autres sont hospitalisés à Viège.

Rapatrier les victimes

Un Conseil des ministres extraordinaire a par ailleurs été convoqué jeudi pour examiner les modalités de rapatriement des blessés, alors qu’un jour de deuil a été décrété en Belgique. Deux avions de transport C-130 "Hercules" de l’armée belge ont été mis à disposition du gouvernement pour le rapatriement - peut-être dès jeudi - des dépouilles des victimes de cet accident d’autocar, a annoncé mercredi peu avant minuit le ministre de la Défense, Pieter De Crem, de retour d’une visite sur les lieux de l’accident.

Le gouvernement belge décidera dans les prochains jours de "la manière la plus appropriée" pour les commémorations, a indiqué le Premier ministre Elio Di Rupo à l’aéroport militaire de Melsbroek, après avoir passé plusieurs heures à Sion et Sierre, où il a déposé une gerbe sur les lieux du drame. "Il n’y a pas de mot pour exprimer la douleur" que l’on ressent lorsqu’on perd un enfant, a déclaré Elio di Rupo, le Premier ministre belge, venu sur place rencontrer les autorités suisses et réconforter les familles des victimes.

Trois hypothèses pour expliquer l’accident

Les causes de l’accident n’ont pas encore été déterminées, et une enquête est en cours, a indiqué le premier procureur du canton, Olivier Elsig. Trois hypothèses sont évoquées : un défaut technique du car, un malaise du chauffeur et une erreur humaine. Les enfants portaient leurs ceintures de sécurité, ont indiqué les autorités.

La présidente de la Confédération helvétique, Eveline Widmer-Schlumpf, s’est rendue sur place pour exprimer sa sympathie aux familles des victimes, "en tant que mère de trois enfants". La Suisse "va tout entreprendre pour soutenir les blessés et leurs proches", a-t-elle déclaré.

L’Europe s’est mise au diapason de la douleur ressentie en Belgique et en Suisse. Le président français Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes. Le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a qualifié l’accident de "drame humain terrible".

Le président Barack Obama a adressé "ses condoléances les plus profondes aux victimes et à leurs familles". La Maison Blanche a souligné que "la perte de si nombreuses vies, si jeunes, brise le coeur".

REUTERS Denis Balibouse, LEXPRESS avec AFP - 15 mars 2012


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