Procès Concorde : des témoins défendent le comportement de l’équipage

Des témoins ont défendu jeudi devant la cour d’appel de Versailles, chargée de rejuger l’affaire de l’accident du Concorde qui avait fait 113 morts le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d’Oise), le comportement de l’équipage durant les derniers instants du supersonique.
Des témoins ont défendu jeudi devant la cour d’appel de Versailles, chargée de rejuger l’affaire de l’accident du Concorde qui avait fait 113 morts le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d’Oise), le comportement de l’équipage durant les derniers instants du supersonique.

Air France, partie civile au procès a présenté une reconstitution des deux dernières minutes de l’accident à l’intérieur du cockpit.

Après ce visionnage, un ancien pilote du Concorde cité comme témoin, Pierre Grange, a déclaré à la barre : "On entend (sur l’enregistrement des conversations dans le cockpit) l’officier pilote évoquer +Le Bourget+ et le commandant de bord dire +trop tard+ car il sent que l’avion lui échappe. A ce titre, l’équipage a été exemplaire".

Le supersonique, longtemps symbole de luxe, d’avancée technologique et de fiabilité, s’était écrasé le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d’Oise), quelques minutes après son décollage de Roissy. 113 personnes avaient été tuées.

L’enquêteur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), Alain Bouillard a estimé également que "leur comportement a été tout à fait conforme à ce qu’on attend d’un équipage".

"L’équipage a été confronté, dès le décollage, à ce qui est inconnu : une double perte de moteur", a-t-il ajouté.

A l’issue du premier procès, en 2010, Continental Airlines avait été désignée comme seule responsable.

Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) avait jugé qu’un DC10 de la compagnie américaine avait déclenché l’accident, en perdant une lamelle d’une quarantaine de centimètres sur la piste de décollage du Concorde. Le tribunal avait retenu qu’en roulant sur cette pièce, un pneu du Concorde avait éclaté, perforant le réservoir et provoquant l’inflammation du kérosène.

"A partir du moment où l’avion a roulé sur la lamelle et que le pneu a éclaté, quelle que soit l’accélération, il n’y avait pas d’issue pour l’avion, l’équipage et ses passagers", a déclaré M. Bouillard.

Le procès en appel doit se poursuivre jusqu’au 9 mai.

AFP - 22 mars 2012


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