Accident de rallye : le pilote met en cause ses freins

La garde à vue du pilote et du copilote a été levée lundi en fin de matinée. L’accident, qui s’est produit dimanche dans le Var, a fait deux morts et dix-neuf blessés.

Deux jours après l’accident lors du 14e Rallye des Maures , au Plan-de-la-Tour (Var), samedi, qui a fait deux morts et dix-neuf blessés, la procureure de Draguignan a indiqué attendre les résultats des expertises pour décider de l’éventuelle ouverture d’une information judiciaire.

Le pilote, dont la garde à vue a été levée lundi en fin de matinée, a mis en cause la pédale de frein qui n’aurait pas répondu. « Il a alors actionné le frein à main hydraulique avant d’aborder la courbe mais il n’a pas pu rétablir la course », a affirmé son avocat, Me Patrice Moeyaert qui a décrit son client « effondré et hanté par les images des victimes ». Le copilote, placé lui aussi en détention dimanche à la gendarmerie de Gassin-Saint-Tropez, a été également remis en liberté. Danielle Drouy-Ayral a précisé que la voiture de course n°63, une Golf orange de marque Volkswagen, roulait à une vitesse estimée de 140 km/h au moment de l’accident.

Attendus d’ici jeudi, les résultats de l’expertise technique du véhicule, qui a été acheminé vers l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et l’analyse des examens sanguins du pilote pourraient faire avancer l’enquête, annoncée de « longue haleine » par la procureure.

Des blessés toujours hospitalisés

Si le conducteur, Yann Burton, et son copilote, Jean-Luc Ferrero, sont sortis de l’hôpital, une dizaine de spectateurs sont toujours hospitalisés. Samedi, un commissaire de course de 50 ans et un spectateur de 20 ans sont décédés peu après l’accident. Le médecin directeur du Samu avait indiqué dimanche que parmi les dix-neuf blessés trois étaient toujours « en état d’urgence absolue ». Les blessés sont âgés de 9 à 65 ans.

Treize victimes, six femmes et sept hommes, transportées à l’hôpital Nord de Marseille sont dans un état stationnaire. « Mais, compte tenu de leurs blessures et notamment de nombreuses fractures ouvertes des membres inférieurs qui vont nécessiter des reprises chirurgicales, le pronostic fonctionnel de certains blessés ne pourra se faire à court terme », a-t-il poursuivi.

AFP - 21 mai 2012


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