Accident rallye Var : ouverture d’une information judiciaire

Une information judiciaire pour "homicides et blessures involontaires" a été ouverte contre le pilote d’une voiture qui le 19 mai avait foncé dans la foule, faisant deux morts et 19 blessés lors d’un rallye à Plan-de-La-Tour (Var), a-t-on appris vendredi auprès de la procureur de Draguignan.

"Une information judiciaire contre le pilote et contre toutes autres personnes physiques et morales" a été ouverte, a indiqué à l’AFP Danielle Drouy-Ayral.

"Contre le pilote les qualifications retenues sont +homicides et blessures involontaires par conducteur+ et pour les autres personnes physiques et morales +homicides et blessures involontaires+," a-t-elle précisé. "Les investigations vont porter sur la responsabilité du conducteur et tout ce qu’il y a autour de l’organisation".

Selon la magistrate, l’Association d’aide aux victimes d’infractions du Var (AVIV) a été chargée de contacter les familles pour qu’elles puissent se constituer partie civile et avoir accès au dossier. En l’état, deux plaintes seulement ont été enregistrées.

Par ailleurs, les résultats des expertises du véhicule, effectuées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) à Rosny-sous-Bois, n’étaient toujours pas connus vendredi.

"Les expertises sont rendues difficiles par l’état du véhicule, qui a l’avant écrasé, qui n’a plus de liquide de frein dans les circuits dont la durite a été arrachée," a expliqué Mme Drouy-Ayral.

Après l’accident, le pilote avait mis en cause les freins, selon lui défaillants, déclarant lors de sa garde à vue que la pédale était "devenue spongieuse" au moment où il avait voulu freiner.

A cet instant il était à près de 140 km/h.

Sa voiture, une Golf orange, avait foncé droit dans la foule au lieu tourner à droite, projetant certaines victimes à plusieurs mètres, lors d’une épreuve spéciale chronométrée du 14e Rallye régional des Maures.

Un homme de 20 ans et un commissaire de course de 50 ans avaient été tués et 19 personnes, âgées de 9 à 65 ans, dont le co-pilote, blessées et évacuées dans sept hôpitaux de la région.

Selon le dernier bilan, publié le 29 mai par la préfecture, plus aucun blessé n’était en réanimation mais 9 restaient hospitalisés en chirurgie ou en traumatologie.

AFP - 4 juin 2012


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes