Naufrage du Joola : des victimes sénégalaises réclament la réouverture du procès au Sénégal

Plusieurs associations de familles de victimes sénégalaises du naufrage du ferry sénégalais Le Joola, qui a fait près de 1.900 morts en 2002, ont réclamé jeudi la réouverture du procès au Sénégal, où le dossier a été classé par la justice, à l’approche du 10e anniversaire du drame.

"La commémoration du drame" survenu le 26 septembre 2002 "est l’occasion de rappeler au gouvernement que le dossier du Joola est encore largement ouvert", a déclaré Nassardine Aïdara, président d’un Collectif d’organisations de familles de victimes, lors d’une conférence de presse.

Le Joola avait chaviré au large de la Gambie alors qu’il reliait Ziguinchor (sud du Sénégal) à Dakar. La catastrophe avait fait 1.863 morts et disparus selon le bilan officiel, plus de 2.000 selon les associations de familles de victimes, soit plus que le naufrage du Titanic (1.500 morts). 64 personnes ont survécu.

"Le gouvernement est invité à rendre justice. Il faut rouvrir le dossier de justice de l’affaire Le Joola et juger tous ceux qui sont impliqués dans la survenue du naufrage, quelque soit leur rang", a déclaré M. Aïdara.

Le collectif qu’il préside réunit notamment l’Association nationale des familles de victimes du Joola (ANFV-Joola), le Collectif des familles des victimes du naufrage du Joola (CCFV-Joola), l’Association française des familles des victimes (AFV-Joola) et des membres de la société civile sénégalaise.

La justice sénégalaise a classé le dossier du Joola en 2003 en concluant à la seule responsabilité du commandant de bord disparu dans le naufrage.

Mais la justice française a ouvert en avril de la même année une enquête dans le cadre d’une information judiciaire pour, notamment, homicides involontaires et défaut d’assistance à personnes en danger. 22 Français sont morts dans le naufrage.

Sept responsables sénégalais de l’époque, civils et militaires, sont visés par des mandats d’arrêt dans cette enquête conduite par un juge d’instruction d’Evry (France).

AFP - 8 juin 2012


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