Exercice de crise nucléaire à Flamanville

La sirène de la centrale nucléaire de Flamanville, où un troisième réacteur est en construction, était peu voire pas audible du bourg, a t-on constaté ce matin lors d’un exercice de crise.

La sirène était inaudible de la boulangerie du bourg, dont la porte pourtant était ouverte, et elle l’était peu de l’extérieur du magasin, a constaté le correspondant qui avait relevé le même problème lors du précédent exercice en 2007.

Elle a en outre été déclenchée avec une demi-heure de retard, selon EDF. "Il y a eu un petit problème. Elle a été oubliée", a déclaré le directeur de la centrale Alain Morvan lors d’un point de presse de bilan.

La sirène pourtant à peine supportable lorsque l’on est au pied de la centrale, se heurte à la configuration du site : au pied d’une falaise et au bord de la mer et donc avec des vents qui parfois soufflent de la terre vers la mer.

"Globalement (le bilan de l’exercice) est positif", a estimé le sous-préfet de Cherbourg, Yves Husson, même si la "sirène sera sans doute à revoir", assurant que les autres systèmes d’alerte comme les appels téléphoniques chez les particuliers ou la navette de la mairie avec mégaphone avaient bien fonctionné.

Un périmètre de 2 km autour de la centrale a été bouclé, en cinquante minutes, en onze points, par 39 gendarmes, a-t-il souligné. Et la radio France Bleue Cotentin a diffusé des communiqués de presse toutes les 15 minutes comme prévu, selon le sous-préfet.

Les quelque 1.700 habitants de Flamanville étaient invités, dans un rayon de 2 km autour de la centrale incluant la quasi totalité de la commune, à se mettre à l’abri entre 9h45 et 11H30. Une école primaire de 101 enfants a joué le jeu de façon satisfaisante, selon l’État.

L’exercice se basait sur un scénario avec échappement de matière radioactive à l’extérieur de la centrale, après une brèche dans un tube de générateur de vapeur.
La centrale compte deux réacteurs à côté desquels un troisième est en construction.

Cet EPR, qui accuse quatre ans de retard pour un coût presque deux fois plus élevé que prévu, a été en 2011 à l’origine de vive tensions entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts pendant la campagne des présidentielles.

AFP - Le 28 juin 2012


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