Pressing : attention au perchlo !

Les délais d’interdiction de l’utilisation du perchloroéthylène, produit cancérogène, dans les laveries vont être réduits.

Le ministère de l’Écologie va suivre l’avis du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) et réduire les délais d’interdiction de l’utilisation du perchloroéthylène, produit cancérogène, dans les pressings, a-t-on indiqué jeudi au ministère. Le précédent gouvernement avait présenté au CSPRT un projet d’arrêté prévoyant un calendrier d’interdiction progressive du perchlo, un solvant jugé cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et toxique pour l’environnement.

Le projet envisageait l’interdiction au 1er juillet 2012 de toute nouvelle machine fonctionnant au perchlo dans des ateliers contigus à des habitations, bureaux ou commerces. Pour les machines déjà en fonctionnement, il prévoyait l’interdiction de celles de plus de 15 ans au 1er janvier 2014, avec des échéances plus rapprochées pour des machines ne bénéficiant pas de la norme NF ou ne respectant pas des distances de rejet. Comme de règle, le CSPRT a donné fin juin son avis, consultatif, dans lequel il suggère que "le délai de 15 ans après mise en service de la machine - pour se mettre en conformité avec l’interdiction d’utilisation de machine fonctionnant au perchloroéthylène - soit réduit".

Accompagnement financier des exploitants

Cette réduction de délai "devrait toutefois être conditionnée à un plan d’accompagnement financier des exploitants", indiquait le CSPRT. À la suite de cet avis, le ministère devrait publier un arrêté dans les prochaines semaines. Il a indiqué qu’il allait "suivre l’avis du CSPRT", sans autre précision. Jacky Bonnemains, président de l’ONG Robin des Bois et membre du CSPRT, a rappelé qu’il avait voté contre l’avis du comité, notamment parce qu’il "conditionne" la réduction des délais d’interdiction à un accompagnement financier des exploitants.

Réduire les délais d’interdiction, "c’est un pas en avant du CSPRT, fait d’ailleurs à notre demande", a-t-il indiqué. Mais "je souhaite que cette possibilité de posséder des machines au perchlo jusqu’en 2028 soit complètement exclue", avec ou sans subvention. Les Agences de l’eau et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) se seraient engagées à soutenir financièrement les pressings dans leur démarche de substitution.

AFP - 19 juillet 2012


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