Incendie de Palasca : le pompier relaxé en appel

Les magistrats de la cour d’appel de Bastia ont rendu, hier, leur arrêt dans l’affaire du dramatique incendie de Palasca (haute Balagne) survenu le 17 septembre 2000.
Lors de cette journée, deux sapeurs pompiers, Nicolas Cameau et Pascal Fauvel, avaient péri dans les flammes.

Soupçonné par le magistrat instructeur en charge de ce dossier de droit commun d’être à l’origine de ce drame par rapport à des mauvais ordres, Patrick Botey, chef du centre de secours de L’île-Rousse à l’époque des faits, avait été condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Bastia à deux ans de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende.

Les réactions des avocats totalement opposées

Hier, la cour d’appel de Bastia l’a relaxé des chefs d’inculpation « d’homicides et blessures involontaires » mais l’a tout de même condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis pour « subornation de témoins ». Cette décision de justice satisfaisait pleinement l’avocat de la défense Me Jean-Louis Seatelli. « La cour a suivi le raisonnement du droit, a-t-il déclaré. Je pourrais vous apporter plus de détails sur cette affaire lorsque je serais en possession des motivations des magistrats. »

Pour Me Linda Piperi, avocate de la partie civile, l’incompréhension était par contre totale. « Nous sommes abasourdis par cet arrêt de la cour d’appel. Huit ans d’instruction et une condamnation en première instance pour en arriver là. C’est un dossier étrange, d’autant qu’il y a une condamnation pour subornation de témoins. Je ne connais pas, pour le moment, les motivations des magistrats mais je suis impatiente de lire leurs conclusions. Une troisième voie judiciaire est envisageable. Je n’en ai pas encore discuté avec mes clients mais le pourvoi en cassation est une possibilité. Le parquet le demandera peut être ? »

Corse Matin -Yann Monti

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