Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim

Un dégagement de vapeur d’origine chimique s’est produit mercredi dans la plus ancienne centrale nucléaire française. Les informations restent contradictoires autour de deux éventuels blessés légers.

Alerte à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans l’est de la France, où un incident a eu lieu mercredi après-midi. Alors qu’EDF faisait état dans un premier temps de « deux personnes légèrement brûlées à travers leurs gants », le dernier communiqué du gérant de la centrale affirme qu’il n’y a eu aucun blessé.

« Lors d’une manipulation d’eau oxygénée (...), un déversement a provoqué un dégagement de vapeur, qui a déclenché les capteurs de détection incendie », explique l’Autorité de sûreté nucléaire. Avant de préciser qu’« il n’y a pas eu d’incendie ». Une cinquantaine de pompiers du Haut-Rhin ont malgré tout été dépêchés sur place.

L’incident, précise, l’ASN, a eu lieu « dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires », c’est-à-dire « la partie nucléaire de l’installation (..) accessible en fonctionnement normal ».

« Les neuf personnes présentes dans les locaux lors de l’événement ont été examinées et ne présentent aucune blessure », affirme également l’ASN.

« Pas d’enjeu de sûreté »

De son côté , le ministère de l’Énergie et de l’Écologie évoque toujours un « accident du travail qui a entraîné des brûlures légères aux mains pour deux salariés, qui ont été pris en charge médicalement ». La ministre Delphine Batho, « s’est entretenue avec l’Autorité de sûreté nucléaire qui lui a confirmé que cet incident est sans enjeu de sûreté », assure le communiqué. Un « rapport complet sur cet événement » a néanmoins été demandé à l’ASN et à EDF.

La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc électronucléaire français, était au cœur du débat sur la poursuite du nucléaire durant le dernier cycle électoral. François Hollande a alors promis aux écologistes de la fermer d’ici à 2017. Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977.

Si la centrale n’a pas connu depuis 1989 d’incidents d’un niveau supérieur à 1 (l’échelle internationale des événements nucléaires connue sous le non d’INES qui sert à mesurer la gravité d’un accident nucléaire compte huit niveaux de gravité notés de 0 à 7), elle a cumulé le nombre de ces incidents à partir du début des années 2000, avec un pic en 2007. Cette année, le précédent problème était intervenu le 14 juillet. La centrale avait alors enregistré une « baisse de puissance » d’un de ses deux réacteurs, sans qu’il y ait d’impact sur « la sûreté des installations », précisait alors EDF. En mai, c’était le réacteur n°2 de la centrale qui s’était automatiquement arreté après l’échec d’un exercice.

AFP - 5 septembre 2012


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