Fuite dans une usine TOTAL : 300 personnes évacuées

Une fuite d’ammoniac s’est produite jeudi 13 août dans la matinée à l’usine GPN Grande Paroisse du groupe Total à Grandpuits (Seine-et-Marne), entraînant l’évacuation d’environ 300 personnes dans une zone de repli, selon la gendarmerie. L’installation, spécialisée dans la fabrication d’engrais azotés, est classée "Seveso, seuil haut".
D’après un communiqué de GPN, "31 personnes travaillant sur le chantier urée ont été incommodées par les émanations et quatre autres ont été transportées à l’hôpital. Après observation, ces quatre personnes ont été autorisées à quitter l’hôpital".
La gendarmerie a elle fait état de 32 personnes incommodées et de trois personnes évacuées à l’hôpital pour examens complémentaires, après la visite médicale du Samu présent sur place.
Précisant qu’une "analyse des événements était en cours", GPN a assuré que "tout risque pour les riverains et l’environnement était écarté", l’atelier à l’origine de la fuite survenue après une "opération de maintenance" ayant été "arrêté" et l’incident ayant été "rapidement maîtrisé".

"Erreur humaine"

Une "erreur humaine" serait à l’origine de cette fuite d’ammoniac, selon les premiers éléments de l’enquête, a-t-on précisé à la gendarmerie.
"Ce matin, vers 10h50, un technicien, lors d’une manoeuvre, n’a pas fait basculer un compresseur en mode manuel. Il a laissé tourner en mode automatique, ce qui a entraîné une surpression. Par sécurité, une soupape a relâché de l’ammoniac dans l’atmosphère, dans l’enceinte même de l’usine, ce qui a déclenché des capteurs d’alarme installés" dans l’usine et "l’évacuation d’environ 300 personnes dans une zone de repli, située dans l’enceinte de l’installation à l’abri, a-t-on expliqué de même source.
Le confinement du personnel du site et du chantier de construction du nouvel atelier d’urée a pris fin aux alentours de 13h15, a-t-on ajouté en soulignant que l’activité avait ensuite repris.

3e incident depuis le 22 juillet

"Ce n’est pas un incident d’une gravité extrême. Mais il s’agit du troisième incident depuis le 22 juillet". Les deux fois précédentes, "des fuites d’ammoniac étaient survenues sur des wagons lors de remplissages", a-t-on indiqué à la gendarmerie.
Une enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Mormant. La préfecture de Seine-et-Marne a été informée, l’usine étant classée "Seveso, seuil haut", de même que l’inspection du travail.
Jeudi, 14 centres de secours des sapeurs-pompiers ont été engagés, dont les cellules chimiques de Melun et de Montereau-Faut-Yonne, selon la gendarmerie.

Source : Nouvelobs.com avec AP


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