Un an après le tragique accident entre un train et un camion qui avait fait trois morts et quarante cinq blessés, des aménagements ont été faits. La municipalité et le syndicat Sud demandent à aller plus loin, en supprimant le passage à niveau.
Le 12 octobre 2011, une collision entre un Train express régional (TER) et un camion grue faisait 3 morts et 45 blessés dont treize grièvement au passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille, au nord de Rennes. Un an après le drame, plusieurs aménagements ont été faits : un radar de franchissement a été installé, la voie a été élargie, la pente du dos d’âne formée par les rails atténuée et la petite impasse qui collait les rails a été déviée. « Les choses ont avancé vite, explique Véronique Huet, adjointe au maire de Saint-Médard. C’est beaucoup mieux mais ce n’est pas encore idéal ! »
MANQUE DE VISIBILITÉ
De par la configuration du lieu qui compte de nombreux virages tant sur la route, que sur les rails, les automobilistes ou les conducteurs de trains manquent toujours de visibilité. Pour réduire le risque de collisions graves, le syndicat Sud rail et les élus de Saint-Médard demandent à ce que les trains arrivent moins vite. Au lieu de franchir le passage à 110 km/h, ils souhaiteraient les voir circuler à 60 km/h. « C’est facile et peu coûteux, argumente Kaourantin Lampière de Sud rail. Des conducteurs ont déjà essayé : ça ne se voit même pas sur l’heure d’arrivée. » Côté direction, la mesure ne provoque pas l’enthousiasme : « La question n’est pas là. Il faut que les automobilistes ou les chauffeurs de poids lourds respectent la signalisation et il n’y aura pas de collision. »
Autre demande de la municipalité et des syndicats : la suppression totale de ce passage à niveau. Pour avancer en ce sens, le syndicat Sud a demandé son classement dans la liste des « passages à niveaux préoccupants ». « Cela permettrait d’obtenir un budget pour supprimer ce passage à niveau. L’état devrait alors financer 50 % des travaux. » La nouvelle liste des passages à niveaux préoccupants devrait être connue dans quelques jours.
Le Mensuel de Rennes - 29 octobre 2012
