Un total de 670 défauts et autres problèmes ont été trouvés sur le plafond au-dessus des voies d’un tunnel autoroutier japonais dont une partie des dalles de béton s’étaient effondrées au début du mois, tuant neuf personnes, selon les médias nippons citant les autorités.

Sur ce total, 632 cas avaient trait à des boulons d’ancrage utilisés pour fixer la structure en acier qui supportait les dalles de béton, ont précisé le ministère des Transports et l’opérateur, d’après l’agence Kyodo.

Deux boulons étaient tombés, 608 étaient devenus lâches et 22 avaient commencé de se détacher à cause de la corrosion. Ont également été notés 38 autres défauts de boulons utilisés dans d’autres parties de la structure métallique.

Quelques 12.000 boulons d’ancrage de dalles sont utilisés dans ce tunnel de 4,7 kilomètres, sans compter 51.000 autres sur les pièces de métal reliant les dalles et le plafond du tunnel.

La compagnie gérante avait reconnu s’être abstenue depuis 2000 d’effectuer une partie des tests acoustiques des boulons, lors des contrôles réguliers qui ont lieu tous les cinq ans et comprennent aussi des examens visuels.

Des dalles de plafond de plus d’une tonne chacune se sont détachées le matin du dimanche 2 décembre de la voûte du long tunnel autoroutier de Sasago, piégeant des voitures et tuant neuf personnes.

L’écart entre la voûte et le plafond atteint jusqu’à 5,3 mètres. "Les fixations au niveau de la voûte ne sont pas à portée de main des inspecteurs", aurait argué la compagnie pour expliquer la faible fréquence des tests acoustiques de ces parties, selon des propos rapportés par l’agence Kyodo et le quotidien Mainichi.

La police a ensuite ouvert une enquête pour "négligence" et des officiers de police de la préfecture de Yamanashi ont perquisitionné des locaux de la société gérante dans la région de Tokyo.

Le ministère des Transports a par ailleurs ordonné l’inspection en urgence de tunnels autoroutiers construits sur le même type que celui de Sasago, une construction située à environ 80 km à l’ouest de Tokyo.

Le gouvernement a promis des examens minutieux et indiqué que des investissements significatifs seraient probablement requis sur les infrastructures autoroutières qui, à l’instar du tunnel accidenté, datent en partie de la période de forte croissance économique des années 1950 à 1970.

AFP - 13 décembre 2012