Gaz à Rouen : ouverture d’une enquête judiciaire

Du mercaptan, un gaz très odorant, s’échappe de l’usine Lubrizol de Rouen. La ministre de l’Ecologie évoque la possibilité d’une négligence ou d’une faute.

Une enquête judiciaire pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été ouverte mardi et confiée à la gendarmerie à la suite du dégagement de mercaptan à l’usine Lubrizol de Rouen, selon le parquet. « Il s’agit de se doter d’un cadre pour voir si la cause est de nature pénale », a-t-on indiqué de même source. L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Rouen qui sera assistée d’un office spécialisé dans l’environnement. Cette enquête judicaire s’ajoute à l’enquête administrative annoncée mardi par la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, après une visite sur le site.

La ministre a également estimé que la neutralisation du gaz nauséabond qui s’échappe depuis lundi de l’usine chimique « va prendre un certain temps ». « A l’heure où je vous parle (...), 900 kilos de ce mélange instable ont été traités sur 36 tonnes », a déclaré un peu avant 8 heures la ministre sur Europe 1, « ce qui veut dire que cela va prendre maintenant un certain temps » pour achever les travaux. De son côté, le préfet de Seine-Maritime a fait état mercredi matin devant la presse de deux tonnes de gaz neutralisées. Les opérations de neutralisation ont débuté mercredi, peu avant 1 heure du matin.

« Il n’y a pas d’évacuation parce qu’elle n’est pas nécessaire, que la situation est maîtrisée, sous contrôle », a-t-elle ajouté, précisant que le préfet de Seine-Maritime allait communiquer les « relevés des mesures qui ont été prises ce matin et qui permettent de garantir (...) qu’on n’est pas à des seuils de toxicité ».

« Tous les riverains qui ont des questions peuvent téléphoner au 02 32 76 55 66 », pour joindre les services de la préfecture, a-t-elle souligné, réaffirmant qu’il n’y avait « pas de danger pour la santé ». « Il n’y a pas eu beaucoup de signalement auprès des autorités sanitaires » de personnes ayant ressenti des effets « légers », comme « une gêne, des maux de tête ou des vomissements », a-t-elle affirmé, sans donner de chiffre.

AFP, Libération.fr, le 23 Janvier 2013


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