Explosion Total Carling : l’accident lié au travaux de la clim ?

Un mois déjà que l’explosion s’est produite dans l’usine TPF de Carling. Deux morts et six blessés, une vive émotion dans la population et encore une kyrielle d’interrogations.

Alors que l’enquête a été placée sous la responsabilité d’un juge d’instruction du TGI de Metz, les commentaires de Total sur la situation actuelle sont pour le moins synthétiques. « Comme le prévoit l’arrêté d’urgence pris par l’Etat, nous avons remis sous dix jours un premier rapport sur l’accident. Nous sommes par ailleurs en train de faire le bilan des pièces endommagées afin d’étudier la remise en état du vapocraqueur », énumère la responsable de communication de l’usine. Une porte-parole qui rappelle que, de toute façon, l’unité où s’est produite l’explosion fait actuellement l’objet d’une enquête et a été placée sous scellés. Le redémarrage du vapocraqueur est donc lié à un feu vert des enquêteurs, à des travaux plus ou moins longs de remise en état et enfin à un accord préalable des services de l’Etat, indispensable pour ce type d’installation classée.

Quant aux circonstances de l’accident, difficile pour l’instant d’en savoir plus. Le directeur de l’usine, Claude Lebeau, confirmait fin juillet la présence de gaz dans le surchauffeur, gaz à l’origine de cette explosion. Questions sur les causes de l’arrêt de l’installation, survenues très brutalement le lundi précédant l’accident mortel. Selon la version livrée à la presse par Total, ce sont les intempéries liées à un orage qui auraient engendré un incident électrique.

Une baisse d’alimentation

Une analyse des faits que la justice devra confirmer car certaines sources internes à l’entreprise se font nettement plus précises. D’après eux, l’origine de l’arrêt serait à rechercher dans l’installation récente d’un équipement de climatisation dans le local technique où se trouvent les armoires électriques d’alimentation et de contrôle de l’unité. Les regards se focalisent plus particulièrement sur une gaine froide qui court le long du plafond du local technique, passant au-dessus de plusieurs armoires. L’eau aurait-elle goutté sur le haut de certains dispositifs électriques, perturbant ainsi fortement leur fonctionnement ?

Ce qui est certain, c’est que, le lundi avant l’explosion, l’installation a subi une baisse très importante et brutale d’alimentation en énergie qui a fait disjoncter l’ensemble. A partir de ce moment, les tentatives de redémarrage successives ont été vaines et ce durant 36 heures. Lorsqu’un des deux surchauffeurs s’allumait, l’autre s’éteignait. Le surlendemain, à 15 h, un des deux explosait provoquant la catastrophe la plus importante survenue sur la plate-forme depuis plus de vingt ans.

Source : la semaine.fr, le 31/08/09.


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