Des explosions mortelles frappent le marathon de Boston

Au moins trois personnes sont mortes et plus d’une centaine ont été blessées lundi dans deux importantes explosions qui se sont produites près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston (Massachusetts, Nord-Est), en plein centre de la ville. Une troisième explosion a eu lieu à la bibliothèque JFK de Boston, selon la police, qui a précisé que l’incident semblait « être lié à un feu ». Parmi les morts figure un petit garçon de 8 ans, a rapporté le journal Boston Globe en citant deux sources au fait de l’enquête. Un enfant de 2 ans a été blessé à la tête et hospitalisé.

Ces explosions, survenues à quelques secondes d’intervalle l’une de l’autre au point d’arrivée du marathon, qui avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs, constituent le plus grave attentat sur le sol américain depuis le renforcement de la sécurité consécutif aux attaques du 11 septembre 2001. Le marathon de Boston, organisé dans la capitale du Massachusetts depuis 1897, est le plus vieux marathon annuel du monde. Il est habituellement couru le troisième lundi d’avril. Le 15 avril est une date importante dans l’histoire Boston, connue comme le « Patriots’ Day » et le jour des impôts.

« La jambe de quelqu’un a volé au-dessus de ma tête », rapporte John Ross, un témoin qui a offert sa ceinture pour faire office de garrot. « C’est le chaos total, des milliers de débris partout, de vitres brisées, il y a beaucoup de sang sur la route, la ligne d’arrivée était extrêmement bondée », explique une journaliste locale sur la radio publique NPR. La tente qui servait à accueillir les coureurs à l’arrivée a immédiatement été réquisitionnée par les services de secours, arrivés sur place pour soigner les blessés avant leur évacuation à l’hôpital. Sur Twitter, plusieurs témoins ont posté des photographies extrêmement choquantes de jambes et bras déchiquetés. Certains racontent avoir vu des enfants très gravement brûlés.

« On trouvera qui a fait ça »

Aucune arrestation n’a eu lieu pour l’instant et aucune revendication n’a été reçue. Le FBI s’est refusé lors d’une conférence de presse à réagir aux informations de certains médias disant que la police avait retrouvé plusieurs bombes n’ayant pas explosé à Boston. Car d’après le Wall Street Journal, les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être cinq bombes n’ayant pas explosé.
« Nous ne savons pas qui a fait ça, ni pourquoi », a déclaré le président Barack Obama. « On trouvera qui a fait ça », a martelé le président, qui a dit que « les coupables devraient rendre des comptes ». Obama n’a pas explicitement parlé d’attentat à propos des explosions, soulignant qu’il restait beaucoup de zones d’ombre. Mais un responsable de la Maison-Blanche a déclaré que tout événement impliquant une série d’engins explosifs « est de toute évidence un acte terroriste, et sera traité en tant que tel ». Toutes les grandes villes des États-Unis sont en état d’alerte. Des restrictions de vols au-dessus de Boston ont été mises en place.

Les patrouilles renforcées en France

À Paris, François Hollande a fait part de sa « très vive émotion » après ces explosions. Dans un communiqué, le chef de l’État « présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime la totale solidarité de la France aux autorités et au peuple américains ». Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé aux préfets et forces de sécurité françaises de « renforcer sans délai la présence des patrouilles », a annoncé le ministère dans un communiqué. Il « appelle l’ensemble des citoyens à faire preuve de vigilance quant à la présence éventuelle de colis suspects ou de bagages abandonnés, sans céder à l’esprit de panique », ajoute le texte.

le 16 Avril 2013, lefigaro.fr


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