Le juge des référés du TGI de Paris Martine Provost-Lopin, qui devait examiner aujourd’hui la demande d’indemnisation des familles de victimes de l’accident de l’A310 de Yemenia, qui a fait 152 morts le 30 juin, a renvoyé cette audience au 7 octobre.Dans ce dossier, les familles de huit victimes demandent à la compagnie aérienne une avance sur dommages et intérêts.

C’est le cabinet Clyde, qui défend la compagnie aérienne, qui a demandé ce renvoi, arguant qu’il avait besoin de temps supplémentaire pour vérifier certaines pièces concernant l’état-civil des victimes.

Par ailleurs, il a indiqué à l’audience que Yemenia envisageait "un rapprochement" avec les demandeurs et comptait leur proposer le versement de certaines indemnités provisionnelles, afin que les familles puissent faire face "aux difficultés financières" engendrées par le décès de leurs proches.

"Il y a deux buts dans cette démarche : un but concret, le droit aux indemnités, et un but symbolique, celui de saisir la justice pour démontrer la responsabilité de la compagnie Yemenia", avait expliqué Me Yann Prévost à l’AFP en lançant cette action durant l’été.
En effet, à son avis, "il était impossible pour les familles de victimes de négocier autour d’une table avec Yemenia, le recours à la justice est indispensable".

Des 153 personnes à bord de l’A310 de Yemenia qui s’est abîmé en mer au large des Comores le 30 juin, une seule a survécu, Bahia Bakari, une adolescente de 13 ans.

Les causes de l’accident ne sont toujours pas connues. L’état de l’avion, qui ne répondait pas aux normes de sécurité européennes, avait rapidement été avancé pour expliquer la catastrophe, mais cette thèse n’a pour l’instant pas été validée par l’enquête. Une enquête judiciaire a également été ouverte au parquet de Bobigny.

Source : Le Figaro, le 16/09/09.