Catastrophe de Brétigny : Vincent et Brandon fauchés sur le quai de la gare

Quatre des six victimes du déraillement du train Intercités Paris-Limoges ont perdu la vie sur le quai de la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Parmi elles, deux jeunes gens d’Etampes, Vincent et Brandon. On ignore s’ils se connaissaient.

Surveillant au lycée Jean-Pierre Timbaud de Brétigny-sur-Orge, Vincent Cramard, 23 ans, a été fauché par le train fou. Sur Twitter, de nombreux élèves de l’établissement évoquent avec émotion sa mémoire. Certains lycéens appellent à un rassemblement devant la gare de Brétigny (voir notre encadré ci-dessous).

Sur Facebook, son frère, Stephen Cramard, lui rend hommage. Samedi, sans nouvelles de Vincent, il postait le message suivant « T’es où mon frère, reviens... stp ». La famille de la victime a été officiellement été prévenue du décès samedi soir par les autorités.

« Je vais me rendre aujourd’hui dans cette famille pour leur présenter mes condoléances. Je les connais car ils dirigent un syndic de copropriété sur la commune », explique le député-maire d’Étampes Franck Marlin (UMP).

Un athlète prometteur

Brandon, 19 ans, attendait le RER quand le drame est survenu. Joueur au club de Brétigny, en catégorie U19 —les moins de 19 ans autrefois appelé niveau « espoirs »—, le jeune homme était un athlète prometteur. Brandon aimait aussi entraîner les plus jeunes. Dans son groupe d’amis d’Etampes, il était considéré comme « le sportif » de la bande.

Dès samedi matin, ses proches s’inquiétaient de sa disparition sur les réseaux sociaux et priaient pour qu’il ne fasse pas partie des victimes de ce drame. Sa famille s’était réunie en nombre au domicile des parents en attendant d’avoir de ses nouvelles, les autorités ayant seulement précisé qu’il était pour le moment disparu. Le pire leur a finalement été confirmé samedi soir.

Rassemblement de lycéens en hommage à Vincent

Une centaine de lycéens se sont rassemblés ce dimanche après-midi près de la gare de Brétigny-sur-Orge pour rendre un hommage à Vincent. « Tout le monde a partagé son année avec lui », a expliqué Charlotte De Souza, lycéenne de 18 ans, qui s’est improvisée organisatrice du rassemblement. « C’était quelqu’un de très proche des élèves, toujours souriant, qui n’hésitait pas à partager son expérience avec nous.

Il était toujours très attentionné », a-t-elle ajouté. « Tout le monde est sous le choc, c’est pour ça qu’on est présents aujourd’hui. » Parmi les lycéens, plusieurs personnes avaient inscrit le nom de Vincent sur leurs bras. Charlotte avait accroché une photo du surveillant autour de sa taille.

Après avoir observé une minute de silence, ils ont entamé une marche silencieuse vers leur lycée, situé à quelques minutes de la gare. Les lycéens s’étaient cotisés pour acheter des fleurs qu’ils souhaitaient déposer le plus près possible des lieux de l’accident.

LeParisien.fr - 14 juillet 2013


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