Saint-Jacques-de-Compostelle : l’enquête livre ses premières conclusions

Depuis le déraillement du train survenu le 24 juillet à Saint-Jacques-de-Compostelle, qui a fait 79 morts, le tribunal supérieur de justice de Galice analyse les informations fournies par les boîtes noires. Il livre ce mardi ses premières conclusions :

- « Dans les kilomètres ayant précédé le lieu de l’accident, le train roulait à 192 kilomètres heure », a indiqué le tribunal dans un communiqué.

- Selon les premières informations, le train accidenté roulait à 153 kilomètres heure au moment où il a déraillé. Le tribunal a ajouté « qu’un frein avait été activé quelques secondes avant l’accident ».

- Au moment de l’accident, le conducteur, Francisco José Garzon, « parlait au téléphone avec un membre du personnel de la Renfe, semblant être un contrôleur », selon le communiqué du tribunal.

- Selon l’enregistrement audio des boîtes noires, le contrôleur en question donnait au chauffeur des indications et « il semble que (le conducteur) consultait un plan ou un document similaire en papier », selon le tribunal.« Quelques minutes avant que le train ne quitte la voie, il a reçu un appel sur son téléphone professionnel pour lui indiquer le chemin que devait suivre le train en arrivant à El Ferrol », sa destination finale, ont encore révélé les boîtes noires. « Du contenu de la conversation et en raison du bruit de fond, il semble que le conducteur consultait un plan ou un document similaire en papier », a encore expliqué le tribunal.

Le conducteur, Francisco José Garzon, a été mis en examen dimanche pour « 79 faits d’homicide par imprudence ». Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Selon ses propres déclarations, le cheminot, un professionnel expérimenté âgé de 52 ans, roulait à 190 kilomètres heure sur un tronçon de voie où la vitesse est limitée à 80 km/h.

Lors de son audition dimanche par le juge, le conducteur avait reconnu, selon la presse, avoir eu un moment de « distraction » et ne pas avoir freiné à temps, sans pouvoir expliquer pourquoi.

Plusieurs journaux affirmaient mardi que Francisco José Garzon, qui avait pourtant parcouru déjà 60 fois ce trajet, avait déclaré avoir « confondu » le tronçon où il se trouvait avec un autre. « Il a cru se trouver sur un tronçon différent du tracé réel et quand il a commencé à réduire sa vitesse, il était trop tard pour garder le contrôle du convoi », écrivait El Pais.

LeFigaro.fr - 30 juillet 2013


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