Argentine : au moins 8 morts et 15 disparus après une explosion

Un immeuble de Rosario, troisième ville d’Argentine, a été dévasté mardi matin par l’explosion de la chaudière du bâtiment : au moins huit personnes ont péri, 15 sont portées disparues et des dizaines ont été blessées, selon les autorités locales.

La façade de l’immeuble de dix étages situé dans le centre de cette ville d’1,2 million d’habitants a été pulvérisée par la déflagration, a constaté une correspondante de l’AFP. Des décombres jonchaient le sol devant le bâtiment éventré.

Après avoir évacué les habitants pris au piège, les pompiers s’affairaient à inspecter les appartements où les murs, voire les plafonds, se sont effondrés.

« Il y a huit morts. Les recherches dans les décombres se poursuivront toute la nuit. Nous avons une liste de 19 personnes dont les familles sont sans nouvelles », a déclaré la maire de Rosario Monica Fein lors d’une conférence de presse.

Selon des sources médicales, « quatre des disparus ont été retrouvés et le total des personnes disparues est passé de 19 à 15 ».

Une femme de 21 ans figure parmi les morts et au moins une soixantaine d’occupants du bâtiment ont été blessés, dont trois grièvement, selon les autorités de la province de Santa Fe, dans laquelle se trouve Rosario.

Deux jeunes enfants souffrent de traumatismes crâniens, l’un vivait dans l’immeuble, l’autre passait devant avec ses parents.

L’explosion est survenue vers 09h30 (12h30 GMT), à une heure où divers occupants de l’immeuble étaient déjà partis travailler, sans quoi le bilan serait encore plus lourd.

Une épaisse fumée blanche s’est élevée au-dessus du bâtiment et le centre de Rosario était paralysé mardi matin par le va-et-vient des ambulances et des camions de pompiers. Dans un rayon de 2 km autour de l’immeuble, les habitants ont été évacués par précaution.

L’onde de choc de l’explosion a fait voler en éclats les vitres de plusieurs immeubles du quartier. Des scènes de panique ont eu lieu dans ce quartier résidentiel tranquille.

« C’est terrible, j’ai la chair de poule, on dirait une scène de guerre, on n’est pas habitués à ça ici », a témoigné German Martinez, 40 ans, qui se trouvait à proximité du lieu de l’explosion. L’image de l’explosion lui rappelait l’attentat contre la mutuelle juive AMIA à Buenos Aires en 1994 (85 morts).

D’après les premiers éléments de l’enquête révélés par la maire de Rosario, une fuite de gaz dont les occupants de l’immeuble s’étaient plaints serait à l’origine du sinistre.

L’explosion a tellement endommagé le bâtiment que les autorités redoutent des effondrements, selon le directeur de la Défense civile de Rosario, Raul Reinone.

Pour le gouverneur de la province de Santa Fe Antonio Bonfatti, c’est « la pire tragédie de l’histoire de Rosario », une ville prospère bordée par le fleuve Parana devenue le centre de l’agro-industrie du soja.

Le gouverneur a appelé les partis politiques à suspendre la campagne électorale des primaires de dimanche, qui détermineront les candidats du scrutin législatif du 27 octobre.

Libération.fr avec l’AFP - 6 aout 2013


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