Car de l’Aude : le passager ukrainien pourrait être pénalement irresponsable

Le passager ukrainien qui a avoué avoir provoqué la sortie de route d’un autocar dimanche sur l’autoroute A9 dans l’Aude a été examiné par un psychiatre lundi. Déclaré sujet à des bouffées délirantes de type paranoïaque, il a été interné d’office dans une unité de soins psychiatriques à Limoux.

Le médecin expert qui l’a examiné a considéré que « les troubles psychiques qu’il subissait avaient fortement altéré, voire aboli son discernement » au sens de l’article du code pénal qui prévoit l’irresponsabilité pénale, a expliqué le procureur David Charmatz. L’homme ne sera pas replacé en garde à vue mais interné d’office dans une unité de soins psychiatriques à Limoux.

La veille, ce touriste avait avoué aux gendarmes être à l’origine de la sortie de route mortelle d’un autocar Eurolines qui a fait deux morts - une Espagnole de 55 ans et un Français de 54 ans, et une trentaine de blessés. Selon ses dires, il aurait tiré le volant au cours d’une querelle avec le chauffeur espagnol, provoquant la sortie de route du véhicule. Il voulait simplement que le conducteur arrête le car pour satisfaire un besoin pressant, a indiqué le procureur. Une version des faits attestée par le chauffeur du car, que le procureur a dit ne pas avoir, désormais, de raison de remettre en cause.

L’analyse des disques enregistrant des données comme la vitesse ou le temps de conduite est en cours.

Le chauffeur hospitalisé en état de choc

Ce geste est apparu si inconsidéré aux yeux des enquêteurs qu’il a nécessité un examen de la santé mentale de son auteur, a expliqué le parquet. Sa garde à vue a été levée dimanche, les médecins ayant jugé son état incompatible avec la poursuite des auditions. Quant au conducteur, il a été hospitalisé en état de choc.

Le car, qui transportait essentiellement des Français et des Espagnols entre Marseille et Murcie (sud de l’Espagne), s’était déporté vers 1h30 du matin, alors que les passagers dormaient pour la plupart. Il avait dévalé le bas-côté pour s’immobiliser plusieurs mètres en contrebas.

LeParisien.fr avec AFP


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