Triple explosion au gaz à Tonneins : les deux victimes entre la vie et la mort

Hier soir, deux hommes de 21 et 27 ans étaient toujours entre la vie et la mort, grièvement brûlés après l’explosion de trois bouteilles de gaz domestique dans leur appartement de Tonneins. Ils ont été évacués hier soir vers le Tripode, à Bordeaux, au service des grands brûlés, l’un par la route, l’autre en hélicoptère. Au moment du drame, ils étaient les seuls occupants de l’appartement dévasté du n° 17 de la rue Armand-Chabrier.

Hier, peu avant 16 heures, une première explosion a retenti dans cette petite voie du centre-ville, faisant sortir tous les riverains sur le pas de leurs portes. Alors que de la fumée s’élevait déjà de l’immeuble, une deuxième explosion suivie d’une troisième ont déclenché dans la rue un véritable mouvement de panique, alors que les occupants de l’immeuble sinistré quittaient le bâtiment en proie aux flammes.

De nombreux témoins

Un voisin raconte : « Lorsque j’ai entendu la première explosion, j’ai pensé au passage d’un avion à haute vitesse. Puis j’ai vu de la fumée passer devant ma fenêtre, alors je suis sorti. Il y avait déjà beaucoup de monde dans la rue, des voisins, des curieux.

« À ce moment-là, deux nouvelles explosions ont secoué tout le bloc. Des débris de tuiles sont tombés. J’ai vu les deux jeunes arriver sur le trottoir. Ils étaient conscients et se tenaient encore debout mais ils étaient gravement brûlés. C’était horrible. Et leurs proches étaient là aussi. Les secours sont arrivés, ils les ont pris en charge et ont fait reculer tout le monde. »

La mairie n’étant située qu’à une cinquantaine de mètres, Jean-Pierre Moga, le maire de Tonneins, est arrivé très vite sur les lieux du drame. Il témoigne : « L’un des blessés réside ici, l’autre est de Clairac, ils font partie de la communauté portugaise. En les voyant, j’ai tout de suite compris que c’était très grave. Nous avons évacué tout le quartier et mis en place une cellule d’aide psychologique à la mairie car beaucoup de gens ont assisté au drame. Il faut accueillir les proches, mettre en place un relogement… »

Une enquête en cours

Les pompiers de la caserne de Tonneins, toute proche, mais aussi de Clairac, Casteljaloux ou encore Marmande sont rapidement venus à bout des flammes qui ont détruit un appartement et endommagé deux autres logements.

Les urgentistes ont prodigué les premiers soins à même le bitume de la rue Armand-Chabrier, avant de procéder à l’évacuation des deux malheureux. Ils ont eu recours à un hélicoptère qui s’est posé sur la pelouse du stade municipal, pour évacuer la victime la plus grièvement atteinte.

Une enquête a été confiée aux techniciens d’investigation criminelle d’Agen pour comprendre comment un tel accident a pu se produire. D’après les premiers éléments recueillis grâce à différents témoignages, les deux hommes étaient effectivement en train de manipuler trois bouteilles de gaz domestique lorsque l’explosion s’est produite.

« Trois bonbonnes ont explosé successivement. Nous en avons sécurisé douze autres, qui se trouvaient dans les bâtiments alentour. Mais, pour que de telles déflagrations se produisent, il est probable qu’une nappe de gaz devait s’être répandue dans l’appartement. »

Hier soir, à Tonneins, l’émotion était vive, et lorsque la circulation a été de nouveau autorisée, de nombreux riverains restaient encore sur place.

sudouest.fr avec Arnauld Bernard - 15 septembre 2013


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