Accident de train meurtrier en Espagne : 7 mises en examen

Les trois derniers présidents du gestionnaire du réseau ferroriaire espagnol, ADIF, ont été mis en examen mardi 24 septembre par le juge chargé de l’enquête sur le déraillement du train à grande vitesse espagnol qui a fait 79 morts le 24 juillet près de Saint-Jacques de Compostelle.

Ils seront entendus le 11 décembre, selon la décision rendue publique mardi. Ils font partie de la trentaine de responsables et ex-responsables mis en examen dans une nouvelle décision à l’encontre du gestionnaire du réseau pour "un grave manque d’action" en matière de sécurité.

L’enquête judiciaire tente de comprendre comment le train a déraillé à 179 km/h sur un tronçon où il devait avoir réduit sa vitesse à 80 km/h, alors que le conducteur venait de terminer une communication téléphonique avec le contrôleur du train.

DÉCONNEXION DU SYSTÈME DE SÉCURITÉ EUROPÉEN

L’accident, qui a fait 79 morts et près de 180 blessés, est survenu dans un virage très prononcé, à quatre kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle, sur un tronçon équipé d’un système de freinage automatique qui ne fonctionne qu’au-delà de 200 km/h.

Le juge dénonce la déconnexion, sur ce tronçon, du système européen ERMTS qui prévoit un freinage automatique en cas de dépassement de la vitesse autorisée au profit du système ASFA. Selon lui, ces responsables "ont permis que perdure jusqu’à la date de l’accident cette situation de manque de sécurité de la circulation avec un grave risque pour la vie et l’intégrité des personnes".

Le conducteur du train, Francisco José Garzon Amo, qui a reconnu avoir eu un moment d’inattention et être arrivé trop vite dans le virage, a été inculpé de 79 homicides par imprudence.

lemonde.fr avec AFP - 24 septembre 2013


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