L’affaire Beaurepaire passe à la barre

C’est un procès du mal-logement qui s’ouvre cet après-midi au tribunal correctionnel de Lille. Trois ans après l’incendie qui a tué six personnes boulevard Beaurepaire à Roubaix, le propriétaire d’un immeuble et son électricien figurent au banc des accusés. A l’aube du 20 août 2006, le feu avait piégé la vingtaine d’occupants des lieux. Le propriétaire louait à cette adresse douze logements de 9 à 14 m2. « Un bien petit immeuble pour beaucoup de personnes », avait estimé alors le procureur de la République.

Le propriétaire comparaît cet après-midi pour « homicide involontaire ». Philippe Deltombe, président du DAL Nord-Pas-de-Calais, qui s’est porté partie civile, n’hésite pas à parler à son sujet de « marchand de sommeil ». La Fédération nationale des victimes d’accidents collectifs (Fenvac), également partie civile, entend toujours élargir les responsabilités. Il y a l’électricien, renvoyé devant le tribunal pour avoir sous-dimensionné l’installation électrique et produit un faux certificat de conformité. Mais Me Frédéric Bibal, l’avocat de la Fenvac, regrette l’absence de la ville de Roubaix. En l’occurrence, la ville a bénéficié d’un non-lieu en 2008, le parquet ayant estimé, au contraire, qu’elle suivait le dossier. Une chose est sûre, pour Philippe Deltombe : « Ce drame a provoqué une prise de conscience à Roubaix. » W

Source : 20 Minutes, le 25/11/09.


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