Kenya : les chabab annoncent un bilan de 137 morts

Selon les chabab, le siège du centre commercial de Nairobi aurait causé la mort de 137 personnes. Une information relayée sur un compte Twitter mercredi 25 septembre et autentifiée par l’AFP. "Uhuru Kenyatta et son gouvernement doivent être tenus pour responsables de [l’attaque] du Westgate", ont-ils écrit, avant d’accuser les forces de sécurité kényanes d’avoir utilisé "des gaz chimiques" pour mettre fin au siège.

De leur côté, les autorités kényanes font état d’un bilan provisoire de 67 morts, qui devrait grandir à mesure que les fouilles des décombres avancent. Une soixantaine de personnes sont toujours portées disparues. Des chiens renifleurs ont été envoyés sur place pour rechercher d’éventuels corps, ensevelis sous les décombres du bâtiment, dont une partie s’est effondrée lors des affrontements qui ont suivi l’attaque par les islamistes.

RECHERCHE D’EXPLOSIFS

Par ailleurs, des experts en explosifs et robots démineurs téléguidés inspectent le centre commercial Westgate de Nairobi, à la recherche d’éventuelles bombes dissimulées par les islamistes avant la fin du siège du bâtiment. Les experts "vérifient qu’aucun engin explosif n’a été laissé" dans le dédale de magasins du centre commercial, où au moins soixante-sept personnes ont été tuées par un commando de chabab, a indiqué une source sécuritaire.

Des coups de feu tirés par les soldats kényans ont également été entendus à Westgate. Le porte-parole du gouvernement a affirmé que les forces de sécurité tiraient avant de pénétrer dans des boutiques ou des zones non visitées "afin d’être certains de ne pas tomber dans une ambuscade". "Mais il n’y a eu aucun tir depuis plus de trente-six heures de la part des terroristes", a-t-il ajouté.

UN BRITANNIQUE ARRÊTÉ

Par ailleurs, un ressortissant britannique a été arrêté à Nairobi à la suite de la prise d’otages, a annoncé le Foreign Office à Londres. Selon le Daily Mail, il s’agirait d’un homme de 35 ans, d’origine somalienne, interpellé à l’aéroport international Jomo-Kenyatta alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays à bord d’un vol de la compagnie Turkish Ailines. Une source de la brigade antiterroriste du Kenya a confirmé l’information, précisant que l’homme était actuellement interrogé.

Après quatre-vingts heures de combats entre les forces de l’ordre et les chabab, le chef de l’Etat kényan avait annoncé mardi 24 septembre la fin de l’attaque. Trois jours de deuil national ont été décrétés. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier perpétré au Kenya depuis celui contre l’ambassade des Etats-Unis à Nairobi, en 1998, qui avait fait plus de deux cents morts.

Le Monde.fr avec AFP - 25 septembre 2013


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