Fessenheim pourrait être fermée en 2016 et démantelée en 2018

La centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, pourrait encore être fermée dès la fin de 2016, comme s’y est engagé le gouvernement, mais son démantèlement ne pourrait pas commencer avant 2018, estime Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel chargé de sa fermeture, dans un entretien publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, mercredi 25 septembre.
Vendredi, François Hollande avait confirmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim à la "fin 2016", tout en reportant à la fin de 2014 la loi sur la transition énergétique, qui doit sceller cette fermeture. Il s’était aussi engagé à réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de 75 % à 50 % d’ici à 2025.

"JE REGRETTE QUE LE DIALOGUE NE S’INSTAURE PAS"

"On n’est pas encore hors délai", même si EDF "tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture", reconnaît Francis Rol-Tanguy dans cet entretien. Une fois la centrale arrêtée, il faut laisser le combustible reposer avant qu’il puisse être transporté, souligne M. Rol-Tanguy, et "cela demande au moins deux ans", ce qui signifie que "le démantèlement proprement dit ne pourra commencer qu’en 2018".

Fessenheim ne devrait pas être explicitement citée dans la loi, souligne Francis Rol-Tanguy, car "il n’est pas sûr qu’un article de loi imposant la fermeture d’une centrale aurait été conforme à la Constitution".

Le gouvernement favorise l’option d’un plafonnement de la capacité de production nucléaire, qui forcera à fermer la centrale de Fessenheim "si EDF veut l’autorisation d’exploiter l’EPR de Flamanville comme prévu en 2016", précise le délégué interministériel.

Chargé de mener des discussions avec les acteurs alsaciens pour envisager les conséquences sociales et économiques de la fermeture de la centrale, M. Rol-Tanguy déplore n’avoir "toujours pas eu de rencontre" avec les syndicats et les élus locaux, un recours ayant été déposé devant le Conseil d’Etat contre sa nomination. "Cela peut encore traîner six mois. Je regrette que le dialogue ne s’instaure pas. Là, pour le coup, on perd du temps pour explorer les pistes de reconversion", regrette-t-il.

lemonde.fr avec AFP - 25 septembre 2013


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