Brétigny : des « défauts » sur un équipement « à l’origine du déraillement » selon la SNCF

Des « défauts » sur l’éclisse mise en cause dans l’accident de train du 12 juillet à Brétigny-sur-Orge (Essonne) sont à l’origine du déraillement qui avait provoqué la mort de 7 personnes. C’est ce qu’ont indiqué ce mardi les présidents de la SNCF, Guillaume Pepy, et de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, lors d’une conférence de presse au siège de la SNCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

« Il y avait des défauts sur cet équipement, antérieurs au déraillement et qui l’ont provoqué », a indiqué Jacques Rapoport. Guillaume Pepy s’est dit lui aussi « convaincu que les défauts sur cet équipement sont à l’origine du déraillement ». Le patron de la SNCF a pointé du doigt trois problèmes : un boulon manquant, deux boulons desserrés, probablement cassés, et une fissure au coeur du rail.

Dès le lendemain de l’accident, la SNCF et le RFF avaient déjà évoqué cette éclisse, retournée à 180° et venue se nicher au coeur de l’aiguillage, comme étant la cause du déraillement.

Les raisons du retournement de l’éclisse non élucidées

En revanche, sur les raisons du retournement de cette pièce, les deux hauts-fonctionnaires renvoient régulièrement aux enquêtes en cours : d’une part celle, technique, du bureau enquête sur les accidents de transports terrestres (BEA-TT), qui dépend du ministère des Transports, et d’autre part l’enquête judiciaire, dirigée par des juges d’instruction d’Évry (Essonne).

Un rapport interne à la SNCF, que s’était procuré « Le Figaro » le 23 septembre, avait révélé plusieurs défaillances matériels dans l’accident, dont un des quatre boulons formant l’éclisse manquant. « L’enquête montrera si les règles de maintenance sont imprécises et méritent d’être complétées si leur application a été défectueuse », avait d’ailleurs déclaré Guillaume Pepy le lendemain au quotidien.

La CGT a annoncé le 3 octobre qu’elle entend se constituer partie civile, afin d’accéder au dossier d’instruction..

Ce mardi, SNCF et RFF ont annoncé un investissement de 410 millions d’euros, sur la période 2014-2017, pour renforcer la sécurité des aiguillages et du réseau, après l’accident de Brétigny-sur-Orge.

LeParisien.fr avec AFP - 8 octobre 2013


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