Inde : Les premières victimes de retour à Montluçon

6 heures, à l’aéroport de Roissy... Les premières victimes montluçonnaises de l’accident d’autocar en Inde renouent avec le sol français. Des agents du centre de crise du Ministère des Affaires Etrangères, des représentants de la préfecture de l’Allier et le maire de la ville de Montluçon sont sur place, pour les accueillir. Une cellule d’accueil médicale et psychologique est également prévue dès leur arrivée à Paris.

Joint par téléphone dans la matinée, Daniel Dugléry se dit surpris par l’état des personnes qui se présentent alors à lui. "J’ai vu arriver des gens non seulement blessés, mais aussi très éprouvés par ce qu’ils venaient de vivre". Il y a bien sûr l’accident, "le choc a été terrible", explique l’élu. Le car percuté par un autre bus "s’est renversé sur le côté droit, des vitres ont explosé". Mais il y a aussi les conditions de prise en charge médicale, à l’hôpital de Jodhpur. Le maire évoque une "médecine de campagne, militaire", du matériel obsolète et des conditions d’hygiène très aléatoires. "Presque toutes ces personnes ont besoin d’un check-up médical approfondi", estime Daniel Dugléry.

Le car qui transportait les 14 victimes montluçonnaises depuis Orly est arrivé en début d’après-midi à Montluçon. Des rescapés immédiatement pris en charge aux urgences de l’hôpital. "On a surtout beaucoup de contusions, des blessures superficielles, mais on est en train d’explorer des plaies de la face sur 2 personnes, et pour lesquelles on n’a pas encore les résultats", relate le Dr Huguette Vigneron-Meleder, directrice de l’Hôpital de Montluçon.

"Il y a un gros traumatisme psychologique avec les événements qu’ils ont vécu. Certains culpabilisent d’avoir pu être évacués et pas d’autres", ajoute le Dr Joseph Nanette, médecin responsable des Urgences.

Initialement, trois personnes supplémentaires auraient dû être rapatriées ce mercredi, mais elles n’ont pas pu prendre l’avion, en raison de blessures à la colonne vertébrale. Et quatre victimes ont dû être amputées d’un membre supérieur.

A ce jour, 22 personnes sont toujours en Inde. Dans l’après-midi, les blessés qui se trouvaient encore à Jodhpur ont été transportés vers New Delhi, où d’autres étaient déjà hospitalisés. En attendant leur prochain retour en France.

auvergne.france3.fr - 16 octobre 2013


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