Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a ouvert l’audience de ce mardi après-midi en rendant sa décision dans l’affaire de l’incendie de la rue Sadi-Carnot. Allant au-delà des réquisitions du procureur de la République, il a condamné le maire de Pointe-à-Pitre de l’époque, Henri Bangou, à 2 ans de prison avec sursis, le gérant du bazar chinois, Kaï li, et le propriétaire de l’immeuble, Henri de Kermadec, à 4 ans avec sursis et 30 000 euros d’amende.
Durant deux jours, lundi 23 et mardi 24 septembre derniers, les trois hommes avaient comparu devant cette juridiction pour avoir failli à leurs responsabilités réciproques. Ils étaient poursuivis pour homicides et blessures involontaires, la question étant de savoir s’il y avait eu ou non « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité ».
Le parquet avait estimé que l’incendie de la rue Sadi-Carnot n’était pas la conséquence d’une « fatalité, mais d’une chaîne de responsabilités ». Il avait requis 3 ans avec sursis et 30 000 euros d’amende pour le gérant du bazar chinois, 4 ans avec sursis et 40 000 euros d’amende pour Henri de Kermadec, et 1 an avec sursis pour Henri Bangou. Les juges pointois ont été plus sévères.
La date de l’audience civile chargée de statuer sur les réparations allouées aux parties civiles, a été fixée au 25 mars. Il restera à juger les sept jeunes (de 14 à 17 ans à l’époque) soupçonnés d’avoir lancé les pétards sur l’étal d’artifices, provoquant l’embrasement du bazar chinois et la mort de huit personnes, le 21 décembre 2007, à Pointe-à-Pitre. Ils comparaîtront ultérieurement, sans doute durant le premier semestre de 2014, devant un juge pour enfants. Ils devront répondre d’homicides involontaires et de tentative de vol avec dégradation.
guadeloupe.franceantilles.fr - 29 octobre 2013