Crash d’Asiana Airlines : 500 000 dollars d’amende

La compagnie aérienne Asiana Airlines a été condamnée à une amende de 500 000 dollars pour assistance tardive aux familles des passagers suite au crash de San Francisco le 6 juillet 2013, dans lequel 3 passagers avaient trouvé la mort et plus de 180 autres avaient été blessés

Annoncée par le ministère des transports américain (DoT) le 25 février 2014, l’amende a été infligée car la compagnie de Corée du Sud n’a « pas consacré les ressources suffisantes » et a trop tardé à contacter les familles des voyageurs qui se trouvaient à bord du Boeing 777-200ER en provenance de Seoul-Incheon. Elle aurait selon le DoT mis cinq jours à contacter les 291 familles concernées par le crash, et initialement diffusé un numéro téléphonique d’urgence qui passait par un standard automatique de réservations (un numéro spécial n’étant mis en place qu’au bout de 18 heures). Asiana Airlines a en outre mis deux jours avant d’envoyer à San Francisco du personnel qualifié, et manquait de traducteurs capables de communiquer avec toutes les nationalités présentes à bord.

Cette amende est une première aux Etats-Unis, où la loi exigeant une aide « rapide et généreuse » aux familles de victimes de crash n’avait jamais été appliquée à une compagnie aérienne. Asiana Airlines ne paiera que 400 000 dollars, les 100 000 restants devant être consacrés à des conférences sur le crash et des formations d’ici à 2015, pour discuter des leçons tirées du crash.

La compagnie de Star Alliance a expliqué par voie de communiqué avoir « soutenu les victimes et leurs familles après l’accident et continuer à le faire », expliquant la lenteur de sa réaction par le fait que l’accident s’était produit pendant un weekend férié. Elle avait nommé « en quelques jours » un représentant unique pour chaque passager et sa famille, transporté les familles vers San Francisco, et travaillé avec la Croix Rouge pour fournir aux victimes un soutien psychologique. Asiana Airlines note en outre qu’elle n’est « pas la seule » à manquer de personnel formé aux situations d’urgence.

Le NTSB poursuit son enquête sur l’accident, qui avait vu le Boeing d’Asiana Airlines percuter une digue après une approche trop lente et basse. Une responsabilité des pilotes, alors que le système automatique glideslope de San Francisco était en réparation, reste la piste la plus probable. Le rapport d’enquête devrait être connu en juillet.

Reuters, 26.02.2014, François Duclos pour Air Journal


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