Une explosion au gaz ravage un immeuble à Liège

— Une explosion due au gaz a fait s’effondrer dans la nuit de mardi à mercredi un immeuble du centre de Liège, dans l’est de la Belgique, faisant au moins 23 blessés, selon un bilan provisoire.

Mise à jour 30/01/2010 : 12 personnes décédées.

Les sauveteurs ont réussi, vers 14H30 (13H30 GMT), à sortir des décombres du bâtiment de six étages transformé en un tas de gravats une adolescente de 13 ans pratiquement indemne, a indiqué la police locale.

Aidés de chiens pisteurs, ils continuaient à dégager prudemment les décombres dans l’espoir de trouver d’autres survivants, plus de 12 heures après le drame.

L’immeuble a été soufflé par une violente explosion à 01H45 (00H45) qui a entraîné la chute de tous les planchers jusqu’au rez-de-chaussée.

Vers 07H00 (06H00 GMT), alors que les pompiers étaient entrés en contact oral avec deux personnes, la façade avant s’est effondrée sur le reste du bâtiment. Les pompiers ont pu s’écarter à temps et aucun d’entre eux n’a été blessé.

Après le sauvetage de l’adolescente, ils étaient toujours à la recherche de la seconde personne avec qui ils étaient en contact avant l’effondrement de la façade.

"Il n’y pas de raison d’arrêter", a expliqué la porte-parole de la police, Véronique Baccus.

Les autorités cherchaient aussi à déterminer avec précision le nombre de personnes qui logeaient dans cet immeuble assez vétuste et comprenant plusieurs appartements par étage.

"Il y a parfois eu des marchands de sommeil dans ce quartier", a déploré le procureur général de Liège, Cédric Visart de Bocarmé, pour expliquer la difficulté à recenser les habitants de l’immeuble.

Le roi Albert II était attendu sur place dans l’après-midi.

Le sauvetage de l’adolescente porte le bilan à 23 personnes hospitalisées, dont deux pour des blessures graves. L’explosion a également brisé des vitres sur plus de 100 mètres aux alentours et endommagé des voitures et du mobilier urbain dans ce quartier historique abritant notamment la maison natale de l’écrivain George Simenon.

Une cinquantaine de personnes du quartier ont été rassemblées dans une salle communale et devront être relogées provisoirement, notamment dans des chambres d’hôtel réquisitionnées, selon le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer.

Les pompiers avaient déjà été appelés dans le même immeuble durant le week-end en raison d’une odeur de gaz mais les vérifications menées n’avaient révélé aucune anomalie aux installations, selon le bourgmestre et les pompiers.

L’explosion a également brisé des vitres de l’Hôtel de ville, tout proche, où se terminait un conseil municipal.

"J’ai pensé à un attentat. Les dégâts étaient considérables dans la pièce où on se trouvait quelques minutes plus tôt", a déclaré la conseillère municipale et sénatrice liégeoise Christine Defraigne.

"On a vu cette maison qui était la proie des flammes avec des gens qui criaient", a-t-elle témoigné.

Le quartier a été bouclé par la police. Selon les médias belges, des pillards avaient tenté de s’emparer de marchandises dans des magasins dont les vitrines avaient été soufflées.

AFP / 27 janvier 2010.


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