Un « traqueur » de boîte noire sur la piste du vol MH370

Alors qu’aucun débri du Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu le 8 mars n’a été trouvé à ce jour, le temps est compté pour retrouver les boîtes noires de l’appareil qui permettraient d’éclaircir le mystère de la disparition du vol MH370. Un « traqueur » faisait route mardi 1er avril vers la zone supposée du crash dans le sud de l’océan Indien.

L’Ocean Shield, un bâtiment de la marine australienne, a quitté Perth lundi en emportant une sonde de 35 kilogrammes (Towed Pinger Locator) reliée au bout d’un câble pour capter les émissions acoustiques des boîtes noires. Le navire devrait mettre jusqu’à trois jours pour atteindre la zone où ont été repérés de possibles débris de l’avion, soit quasiment à expiration de la durée théorique (trente jours) d’émission des boîtes noires du Boeing 777.

« Il nous reste environ une semaine, mais la durée de vie de la batterie [des boîtes noires] dépend de la température de l’eau, de la profondeur et de la pression », a souligné le ministre de la défense australien, David Johnston.

IMMENSE AIRE MARINE

Les recherches s’étendent sur une immense aire marine de 319 000 kilomètres carrés (la superficie de la Norvège) et même si un périmètre plus réduit est établi pour le sonar américain, celui-ci doit être tracté à 5 km/h pour qu’il puisse détecter des signaux. Comparaison est souvent faite avec le vol 447 d’Air France qui avait disparu au-dessus de l’Atlantique en juin 2009 après un problème lié à une sonde de vitesse et une mauvaise appréciation de la situation par le personnel de navigation. Les enquêteurs savaient où chercher, et des morceaux de l’appareil avaient été retrouvés cinq jours plus tard. Mais il avait fallu vingt-trois mois pour retrouver les boîtes noires et en savoir plus sur le drame qui avait coûté la vie à 228 personnes.

Dans le cas du vol MH370, aucun débris répéré par satellite n’a encore été identifié comme provenant du Boeing, plus de trois semaines après sa disparition, malgré l’ampleur des moyens engagés. Des objets flottants récupérés ces derniers jours dans les zones ciblées se sont révélés être du matériel de pêche ou de simples déchets.

Dix avions et neuf bateaux participaient aux recherches mardi. La zone d’exploration a été modifiée en fin de semaine dernière, après de nouveaux calculs de la trajectoire de l’avion qui aurait volé plus rapidement que prévu et donc consommé plus de carburant et terminé son voyage plus au nord que les premières estimations.

Le Monde - 1 avril 2014


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