DÉCRYPTAGE - 40 jours après la disparition du vol MH370, l’espoir de retrouver les boîtes noires est quasiment réduit à néant, privant les enquêteurs de données cruciales pour comprendre la catastrophe.
Cela fait donc désormais quarante jours que le vol MH370 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin est porté disparu. Après deux tentatives écourtées, le robot sous-marin Bluefin-21 a pu effectuer sa première plongée complète dans la nuit de mercredi à jeudi pour sonder le fond de l’océan Indien à la recherche du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Une petite avancée bienvenue dans une mission de recherches qui promet d’être longue.
L’Australie a en effet annoncé lundi la fin des opérations de détection de signaux pouvant être émis par les balises des boîtes noires, après six jours de silence. Le signe, selon les enquêteurs, que les balises, dont la durée de vie théorique est d’une trentaine de jours, sont arrivées à expiration.
L’espoir de localiser les "mouchards" de l’appareil s’est donc considérablement réduit. Dans le cas du viol Rio de Janeiro-Paris, qui s’était abîmé dans l’océan Atlantique le 1er juin 2009, il avait fallu deux ans aux enquêteurs pour mettre la main sur les boîtes noires. Alors même qu’ils connaissaient l’endroit où l’appareil s’était crashé.
Le mystère du crash est loin d’être éclairci
Quand bien même les enquêteurs parvenaient à retrouver l’appareil, ils seraient privés des informations cruciales que contiennent les boîtes noires. Des données essentielles à la compréhension du drame qui s’est noué dans le vol MH370. Selon l’expert aéronautique Robert Galan, "elles permettent d’élucider 90% des catastrophes aériennes".
Localisées dans la queue de l’appareil, les boîtes noires, en réalité orange avec des bandes réfléchissantes, enregistrent tous les paramètres du vol, seconde par seconde, sur une durée de 25 heures. Vitesse, altitude, trajectoire, tout est renseigné dans le DFDR (Digital Flight Data Recorder), l’une des deux boîtes noires obligatoires à bord de chaque appareil.
RTL - 18 avril 2014
