Les ex-otages de retour en France : « On n’a jamais douté »

Les quatre journalistes français, otages en Syrie libérés samedi à la frontière avec la Turquie, ont atterri, dimanche 20 avril, à l’aéroport de Villacoublay, au sud de Paris, où les attendaient le président François Hollande, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, leurs familles et de nombreux confrères.

Habillés de pantalons beiges et de simples vestes polaires, visiblement fatigués mais souriants, ils ont ensuite retrouvé leurs familles à leur sortie de l’hélicoptère de l’armée de l’air. Edouard Elias a notamment retrouvé ses grands-parents, Nicolas Hénin a embrassé ses deux enfants et son épouse. Didier François s’est entretenu, à part sur le tarmac, avec le président de la République.

François Hollande a été le premier à s’adresser à la presse :

« C’est un jour de grande joie pour eux-mêmes, pour leur famille, pour leurs amis, pour leurs proches, et pour la France, qui est fière d’avoir des compatriotes de cette valeur qui puissent servir la liberté de la presse, et la France est fière d’avoir pu obtenir qu’ils soient aujourd’hui libres », mais « il y a encore des otages en Syrie, retenus parce qu’ils sont journalistes ».

« Sur les dix mois et demi » de détention en Syrie, les quatre otages français sont « restés dix mois complets dans des sous sol sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres », a raconté dimanche Didier François à sa radio, Europe 1, évoquant des conditions de détention « rudes ».

Visiblement très ému de retrouver ses jeunes enfants, le journaliste du Point Nicolas Hénin a déclaré à BFMTV : « C’est quoi, le plus beau pour un papa ? C’est d’avoir ses enfants dans ses bras. »

Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres vont ensuite se rendre dans un hôpital militaire parisien pour un bilan médical.

PAS DE RANÇON PAYÉE PAR L’ETAT

« L’Etat ne paie pas de rançon. C’est un principe très important pour que les preneurs d’otages ne puissent être tentés d’en ravir d’autres, a réaffirmé dimanche le président de la République François Hollande sur Europe 1. Tout est fait par des négociations, des discussions. Je ne veux pas être plus précis car nous avons encore deux otages » au Sahel.

Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius s’est d’ailleurs déclaré « très inquiet » sur le sort de Gilberto Rodriguez Leal, un des deux derniers otages français encore retenu au Mali, avec Serge Lazarevic.

Le Monde - 20 avril 2014


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