Un Fonds à Genève pour lutter contre le terrorisme

Genève va accueillir dès juin un nouveau Fonds pour lutter contre l’extrémisme violent. Lancée par les Etats-Unis, cette nouvelle structure va financer des projets pour tenter d’écarter les jeunes de la radicalisation.

Le Nigeria, le Mali, le Maroc et le Bangladesh constituent les quatre pays pilotes choisis pour les programmes du Fonds. Le GCERF, lancé dans le cadre du Forum mondial contre le terrorisme (GCTF), veut obtenir 200 millions de dollars de contributions de l’UE ou Etats, notamment les Etats-Unis et le Qatar, ou de partenaires privés sur 10 ans.

Son mandat a lui notamment été établi en février par 27 gouvernements, dont la Suisse, l’ONU, la Banque mondiale, des ONG ou encore des représentants du secteur privé.

L’un des défis du GCERF sera d« identifier les projets les plus porteurs soumis par les communautés et les organisations de la population civile, a indiqué à l’ats un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il faudra ensuite obtenir le soutien du pays concerné pour leur mise en uvre.

Lien avec les droits de l’homme évoqué

Le GCERF sera lancé sous la forme d« une fondation et bénéficiera d« un accord de siège avec la Confédération. Le secrétariat doit être dirigé par le numéro deux du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP), Khalid Koser. Une première réunion du conseil de fondation devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année.

Le siège à Genève est logique pour une approche globale de la problématique, avec la présence du Conseil des droits de l’Homme, les institutions humanitaires ou des organisations actives dans la promotion de la paix et de la coopération au développement, souligne encore le porte-parole du DFAE.

Les experts attendent eux d’en savoir davantage sur le fonctionnement et l’autonomie du GCERF. L’avantage est la coordination des moyens et des expertises, souligne le directeur du Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR), Peter Neumann.

Il appelle à se pencher uniquement sur la lutte contre l’extrémisme violent et ne pas la confondre avec le développement. Si les gouvernements souhaitent dicter le fonctionnement du Fonds, l’intérêt de cette structure sera remis en cause, met également en garde M. Neumann.

le 23/04/2014, la Tribune de genève

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