Avion de Malaysia Airlines disparu : les autorités refusent d’abandonner les recherches

DÉCRYPTAGE - Toujours aucune nouvelle du vol MH370, disparu il y a 57 jours. L’Australie, la Chine et la Malaisie veulent faire appel à des sociétés privées pour intensifier les recherches.

Les chances de retrouver un jour la trace du Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, disparu dans l’océan Indien le 8 mars dernier, sont de plus en plus faibles. Les États qui participent aux recherches refusent d’abandonner.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a annoncé l’intensification des recherches sous-marines, "si nécessaire à l’ensemble de la zone d’impact estimée", soit près de 60.000 km².

De son côté, la Malaisie a annoncé avoir engagé un ancien responsable de l’aviation civile malaisienne pour diriger les investigations sur la disparition de l’appareil. Des membres du Conseil national américain de Sécurité des Transports y participent, ainsi que d’autres agences étrangères spécialistes de l’aviation.

Des sociétés privées pour aider dans les recherches

Le Bluefin-21, robot-torpille équipé d’un sonar et envoyé sur place par l’Australie, a déjà sondé 400 km² autour de la zone estimée d’impact de l’appareil, sans résultat. Le Premier ministre australien a garanti que le robot continuerait son exploration mais étudie également le recours à des sociétés privées pour accélérer les recherches.

L’Australie, la Chine et la Malaisie vont lancer des appels d’offre pour acquérir des équipements d’exploration sous-marine. Il faudra "probablement un à deux mois" pour obtenir les équipements nécessaires, a estimé le vice-Premier ministre australien Warren Truss.

Les familles priées de rentrer chez elles

La compagnie Malaysia Airlines a en tous cas annoncé jeudi sa décision de ne plus prendre en charge les frais de logement des familles des passagers, hébergés depuis près de deux mois à l’hôtel Lido de Pékin. Cette annonce a déclenché une nouvelle vague de colère contre la compagnie, déjà très critiquée pour sa gestion de la catastrophe et sa communication.

"Je suis furieux", a déclaré Steven Wang, dont la mère était à bord du Boeing. "Ils auraient dû pour le moins nous donner une période d’ajustement, pour nous laisser le temps de nous préparer et de rassembler nos affaires", a-t-il déploré.

Les autorités malaisiennes reconnaissent leur lenteur

La Malaisie a rendu public le 1er mai dernier un rapport d’enquête préliminaire sur la disparition mystérieuse de l’appareil, qui souligne la lenteur des autorités à réagir. Quatre heures se sont écoulées entre la constatation de la disparition du Boeing sur les radars et le lancement de l’alerte. Le document de cinq pages avait été communiqué aux autorités internationales de l’aviation un mois après la catastrophe, mais sa diffusion publique avait été retardée.

Selon l’australien Angus Houston, responsable des recherches internationales, jusqu’à à un an d’efforts pourrait encore être nécessaire pour localiser l’épave de l’avion.

RTL - Le 6 Mai 2014


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