Une indemnisation pour les familles des otages

Alors que les otages libérés bénéficient d’une indemnisation versée à leur retour en France, c’est désormais les familles de ceux-ci qui connaissent le même traitement. Depuis 1986, et sous l’impulsion de la présidente de SOS Attentats, Françoise Rudetzki, la France s’est dotée d’un fonds de solidarité destiné à indemniser les victimes des actes de terrorisme, et de l’ensemble des infractions pénales dont l’auteur est non identifié ou insolvable.

En vingt-cinq ans, c’est donc près de 4 000 personnes victimes de terrorisme, dont des otages, qui ont ainsi été indemnisées par ce fonds basé sur la solidarité nationale : chaque année en France, 3,30 € sont prélevés sur chacun des contrats d’assurances particuliers (habitation, voiture) souscrits, représentant ainsi un budget annuel de 260 M€.

« Il n’y a pas de montant moyen versé à un otage », précise un connaisseur du dossier. « Cela se calcule en fonction du temps et des conditions de détention, tout en prenant en compte le manque à gagner économique d’un otage qui ne peut de fait exercer son activité. » Mais, depuis le mois de décembre dernier, la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac) oeuvre à ce que les indemnisations soient également versées aux familles des otages détenus.

« Il a fallu convaincre les représentants des quatre ministères (Intérieur, Justice, Finances et Affaires sociales) que les familles étaient directement impactées dans leur quotidien par la détention de leurs proches, et qu’il fallait apporter une réponse à ce préjudice », explique Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac. Ainsi, depuis le début d’année, les familles proches des otages détenus (conjoints, enfants, parents) peuvent être indemnisées par le fonds de garantie, jusqu’au retour des proches détenus.

Reuters, 29.04.2014, LeParisien


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