Lyon  : une série de relaxes dans l’affaire de l’explosion du cours Lafayette

Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé ce lundi cinq sociétés, dont GRDF, GDF Suez et Veolia, lesquelles étaient notamment poursuivies pour "homicide volontaire" dans l’affaire de l’explosion au gaz qui avait tué un pompier et fait des dizaines de blessés à Lyon le 28 février 2008. Le parquet avait requis environ 650 000 euros d’amende au total contre les cinq entreprises.

Le délibéré est tombé. Ce lundi, le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé cinq sociétés, dont GRDF, GDF Suez et Veolia, poursuivies notamment pour "homicide involontaire" dans une affaire d’explosion au gaz qui avait tué un pompier et fait des dizaines de blessés à Lyon le 28 février 2008. En février dernier, au terme de trois semaines de procès, le parquet avait pourtant requis environ 650 000 euros d’amende au total contre les cinq entreprises, qui encouraient chacune 225 000 euros d’amende et diverses peines complémentaires.

Pour rappel, le jour des faits, cinq ouvriers de Roche remplaçaient une canalisation d’eau en plomb dans le IIIe arrondissement de Lyon. Alors qu’ils l’extrayaient à l’aide d’un treuil et sans faire de tranchée, une technique qui contenait, selon le parquet, des "aléas trop importants", une canalisation de gaz avait été arrachée en fin de matinée provoquant une importante fuite. Un périmètre de sécurité avait été établi en urgence par les pompiers et GRDF, et les immeubles alentour évacués. Mais l’accusation reprochait à GRDF sa "légèreté dans l’intervention", tardant à couper le gaz. Une torchère avait par exemple brûlé jusqu’à 14 heures.

Le pompier Stéphane Abbes avait trouvé la mort

Peu après midi, une très violente explosion s’était produite au 117 cours Lafayette, tuant Stéphane Abbes, un pompier de 35 ans, enseveli sous une dalle de béton, et blessant une soixantaine de personnes, dont un ouvrier de GDF, treize pompiers et cinq policiers. En plus des fautes reprochées à Roche et GRDF, le parquet estimait que Gauthey, qui avait remplacé la canalisation de gaz en cause en 2003, ne l’avait pas suffisamment protégée et que GDF Suez s’était montré "négligent" dans la surveillance de ces travaux.

Enfin, le magistrat avait affirmé que Veolia, qui supervisait les travaux de 2008, n’avait "pas rempli son obligation de sûreté", faute de s’être procuré des plans suffisamment à jour des branchements d’eau. Une centaine de personnes physiques et morales étaient parties civiles.

Métronews - Le 16 Juin 2014


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