Cinq enfants et un adulte meurent dans un tragique accident dans l’Aube

Cinq enfants âgés de 12 à 14 ans et demi et un homme de 29 ans ont été tués mardi dans la collision entre un minibus et un poids lourd à Courteranges (Aube), près de Troyes, selon un bilan définitif communiqué mercredi de source judiciaire. "Cinq enfants sont décédés, âgés de 12 à 14 ans et demi, trois filles et deux garçons", a déclaré à l’AFP le procureur de la République de Troyes Alex Perrin, joint par téléphone. La sixième personne est un animateur, âgé de 29 ans, qui conduisait le minibus. Un précédent bilan communiqué par le procureur avait fait état mardi soir de quatre enfants tués ainsi qu’un jeune de 20 ans et le conducteur du minibus. "Après vérification avec les services de la mairie de Nangis, on avait le bon nom, mais pas la bonne date de naissance", a expliqué Alex Perrin.

L’état de santé des trois blessés encore hospitalisés à Troyes au lendemain de l’accident n’inspire "aucune inquiétude", a pour sa part indiqué mercredi la direction de l’hôpital. "Sur le plan physique, ils souffrent de quelques fractures, coupures et contusions suite à la violence du choc, mais leur pronostic vital n’est pas du tout engagé", a déclaré à la presse Philippe Blua, directeur de l’hôpital, à propos des deux enfants et de l’animatrice qui restaient en observation. "Sur le plan psychique, on verra au fur et à mesure. Parfois, il y a des contrecoups un peu plus tardifs", a expliqué M. Blua lors d’un point presse retransmis par les chaînes d’informations en continu. Le chauffeur de poids lourd, brièvement hospitalisé mardi, est rentré chez lui dans la soirée, avec des membres de sa famille, a-t-il ajouté. Les patients encore à l’hôpital y resteront "le temps nécessaire jugé par les médecins", a-t-il conclu, expliquant que "les psychologues, les psychiatres sont à disposition si certains souhaitent s’exprimer".

Le minibus dans lequel se trouvaient sept enfants et deux adultes originaires de Nangis (Seine-et-Marne) avait heurté mardi vers 15 heures un poids lourd roulant en sens inverse sur une route départementale. Le groupe rentrait d’une excursion au lac d’Orient, à une heure et demie de route de Nangis. Le minibus, un Renault Trafic avec neuf personnes à bord, dont six enfants, "a quitté sa voie de circulation pour aller percuter un poids lourd qui venait en sens inverse" sur la départementale 619 près de Courteranges (Aube), avait déclaré mardi le procureur de Troyes Alex Perrin lors d’un point presse improvisé. "Il y a eu un choc extrêmement brutal", avait-il ajouté.

"Un choc pour toute la commune"

Une vingtaine de proches des victimes, qui étaient parties de Nangis, en Seine-et-Marne, dans le cadre d’une sortie organisée par la commune, étaient arrivés dans la soirée, vers 20 h 45, au centre funéraire de Lavau, pour les identifier, ont constaté des journalistes de l’AFP. Auparavant, à Nangis, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant un espace municipal, près de la gendarmerie, à plusieurs centaines de mètres de la mairie où s’étaient réunis d’autres parents, a constaté un journaliste de l’AFP. Parmi ces personnes, certaines étaient en pleurs, surtout parmi les plus jeunes qui connaissaient les victimes.

"C’est un choc pour toute la commune", a dit Stéphanie Charret, adjointe au maire de Nangis chargée de la Jeunesse. "Nous avons mis en place une cellule psychologique pour les familles. On essaie de les accompagner au mieux dans ce drame épouvantable", a-t-elle ajouté. Il s’agit d’un des accidents les plus graves de véhicules transportant des enfants depuis le drame de Beaune (Côte-d’Or) en 1982 : 53 personnes, dont 44 enfants, avaient péri dans l’incendie du car qui les emmenait en colonie de vacances après une collision avec plusieurs véhicules sur l’A6.

"Est-ce un problème d’endormissement, un problème mécanique ? L’enquête nous le dira peut-être. Est-ce un moment d’inattention, y avait-il du chahut à l’intérieur du véhicule ? Tout ça, nous ne le savons pas", avait ajouté Alex Perrin mardi. Une autopsie du conducteur du minibus doit être pratiquée pour déterminer s’il a fait un malaise.

lepoint.fr avec AFP - 22 juillet 2014

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