Un avion de la compagnie aérienne Air Algérie a disparu des radars, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juillet, alors qu’il transportait au moins 119 personnes à son bord, dont 7 membres d’équipage. Le vol AH 5017 assurait la liaison entre Ouagadougou et Alger. Le contact a été perdu cinquante minutes après son décollage de la capitale du Burkina Faso. Selon plusieurs sources, une cinquantaine de Français étaient à bord de l’avion.

Une tempête sur sa route

Le ministre des transports burkinabé a indiqué que le pilote de l’appareil avait demandé à modifier sa route en raison d’une tempête. Selon La Chaîne météo, le vol AH 5017 a en effet traversé une zone où de nombreux orages éclataient « avec des rafales de vent puissantes et une activité électrique importante ».

Où a disparu l’avion ?

Les circonstances de la disparition de l’appareil ne sont pas encore confirmées. Le secrétaire d’Etat aux transports français, Frédéric Cuvillier, a uniquement dit que l’avion survolait le nord du Mali avant d’être perdu.

Selon un communiqué d’Air Algérie, « les services de navigation aérienne ont eu leur dernier contact avec le vol AH 5017 assurant la liaison Ouagadougou-Alger ce jour 24 juillet à 1 heure 55 minutes GMT, soit cinquante minutes après son décollage ».

Le premier ministre algérien a précisé à la radio que l’avion avait disparu « à Gao, à 500 km de la frontière algérienne ».

Une source au sein de la compagnie algérienne citée par l’AFP précisait que le contact avait été perdu avec l’équipage « après un changement de cap » dans l’espace aérien malien, près de la frontière avec l’Algérie – à savoir dans la zone désertique du Sahara.

« L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako. »

Des mirages 2000 à la recherche de l’appareil

Le doute plane encore sur les causes de la disparition de l’avion. Deux Mirage 2000 de l’armée française, basés à N’Djamena, sont d’ores et déjà partis à la recherche de l’appareil, entre le dernier point où l’avion a été localisé et « sa trajectoire probable », selon l’état-major français.

Après le crash du vol MH 17, en Ukraine, touché par un missile, les spéculations vont bon train sur l’éventualité d’un tir de missile depuis le Mali, où la situation est toujours instable, depuis l’occupation, pendant plusieurs mois de 2012, du pays par des groupes armés djihadistes. Mais il est peu probable que ces derniers aient pu toucher l’avion, étant donné qu’ils disposent principalement d’armes tirées à l’épaule comme des lance-roquettes.

lemonde.fr avec AFP - 24 juillet 2014