Crash du vol d’Air Algérie : ce que Hollande a dit aux familles des victimes

François Hollande a rencontré samedi les proches des 54 victimes françaises du vol AH 5017 d’Air Algérie qui s’est écrasée jeudi au Mali. Il leur a notamment promis que "tous les corps seront ramenés en France".

Après avoir présidé à l’Elysée la troisième réunion de crise sur le crash du vol AH5017 d’Air Algérie, François Hollande, a rencontré pendant près de trois heures les familles des 54 victimes françaises. Une rencontre qui s’est déroulée au Quai d’Orsay en présence du Premier ministre Manuel Valls et de plusieurs membres du gouvernement. 150 à 200 personnes étaient ainsi présentes.

Lors du compte rendu de ces deux réunions, le président de la République a salué "le courage et la dignité remarquable" des familles, à qui "nous devons solidarité, compassion et soutien". Mais les mesures qu’il a par ailleurs annoncées concernent tous les passagers.

François Hollande a ainsi promis que "les corps de tous les" 118 "passagers du vol" seraient "ramenés en France". "J’ai décidé de faire en sorte que les équipes qui sont sur place puissent, le temps nécessaire, faire le travail de regroupement des corps et d’identification, a indiqué le président de la République. Avant d’ajouter : "lorsque ce sera possible, tous les corps seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol", a-t-il insisté.

Les drapeaux en berne et une stèle

François Hollande a également annoncé que "les familles qui le voudront" seraient accompagnées "le moment venu sur le site", "de façon à ce que ces familles puissent avoir un lien avec cette terre, là où sont disparus leurs proches".

Une cérémonie avec les familles devrait être organisée sur le site de la catastrophe. De même, "il y aura une stèle qui sera érigée pour que nul n’oublie que, dans cet endroit, sur ce site, ont disparu 118 personnes", a précisé le président.

En France, les drapeaux seront mis en berne à partir de lundi et pour trois jours sur les bâtiments officiels à travers toute la France en signe de deuil.

"Si des faisceaux d’indices laissent penser que les conditions météorologiques ont été déterminantes" dans le crash, a par ailleurs poursuivi le président de la République, "je n’ai voulu écarter aucune hypothèse". Un coordonnateur des services de l’Etat sera nommé prochainement, a-t-il encore indiqué.

Au moins six semaines pour les premières identifications

Présent à cette réunion, Stéphane Gicquel, président de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, a retenu "la dignité et la détermination de ces familles qui ont déjà décidé de se réunir en association pour peser". "Elles savent que rien ne va être simple, qu’elles vont devoir se battre. Il y a aussi des difficultés pratiques : il y a des orphelins, des entreprises qui n’ont plus de responsables...

"Selon M. Gicquel, il leur a été "dit qu’il n’y aurait pas de vérité arrangée, pas de vérité qui ménagera des intérêts qui soient politiques ou industriels".

"On a parlé d’un délai minimal de 6 semaines pour les premières identifications. Sur les enquêtes techniques et judiciaires, on sait que c’est forcément 18 mois à 2 ans", a-t-il dit

lexpress.fr avec AFP - le 26 juillet 2014

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