Crash du vol d’Air Algérie : deux juges d’instruction vont enquêter

Alors que les données des boîtes noires sont en cours de récupération, la justice française s’organise pour tenter de faire la lumière sur le crash du vol Air Algérie, tombé au Mali jeudi 24 juillet. Mardi, deux juges d’instruction français ont été désignés pour enquêter sur les causes du drame qui a fait 118 morts, dont 54 Français.

Le parquet de Paris, qui avait lancé jeudi 24 juillet une enquête préliminaire sur ce drame, a ouvert mardi une information judiciaire pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ».

PAS DE SCÉNARIO AVANT « PLUSIEURS SEMAINES »

En ce qui concerne les investigations techniques, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a réceptionné lundi les deux enregistreurs de vol du MD-83 accidenté. La boîte noire, enregistrant les paramètres du vol, a pu être lue et ses données sont en cours d’analyse. En revanche, les enquêteurs français doivent encore récupérer les conversations du cockpit contenues dans la seconde boîte noire qui a été endommagée. L’enquête devrait prendre du temps, selon le directeur du BEA, Rémi Jouty, qui s’exprimait sur Europe 1 :

« Je pense que nous commencerons, je l’espère, à avoir un scénario dans quelques semaines. Très concrètement, dans le cas de cet accident, l’enregistreur des conversations est à bande magnétique (...). La bande a été très fortement compressée pendant le crash. (...) Elle est froissée par endroits, a été rompue à quelques endroits, donc il faut reconstituer cette bande avant de la lire. J’espère que ce sera une question de jours mais s’il y avait des difficultés, cela peut être long. »

Une cinquantaine d’experts, dont 22 Français, notamment du BEA et de l’Unité nationale d’identification des victimes de catastrophes, sont à pied d’œuvre sur cette affaire. Paris a également dépêché 200 militaires sur le site de l’épave, dans une zone isolée du Mali proche de la frontière avec le Burkina Faso. Ils y travaillent avec 160 hommes des forces maliennes et de la force de paix de l’ONU au Mali.

lemonde.fr - 29 juillet 2014

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